Au pays du matin calme (The Grass Roof)
Auteur : Younghill Kang
Traduit de l’anglais par Claudine Decourcelle
Éditions : Le Livre de poche (1 janvier 1967)
ISBN : 978B0014V0L58
390 pages
Quatrième de couverture
Imagine un pays où il suffit d'être poète pour que toutes
les portes s'ouvrent, pour que les honneurs et les cadeaux pleuvent. Ainsi en
est-il depuis des millénaires en Corée, jusqu'au début du XXe siècle.
Presqu'île séparée de la Chine par la mer Jaune, c'est un empire dominé par la
morale de Confucius : le culte des valeurs éthiques et esthétiques, le respect
de la tradition en ont fait une nation où le lettré est placé au premier rang
de la société; une nation ignorante de la fièvre de progrès qui échauffe
l'Occident et, par contagion, le japon - son turbulent voisin à l'étroit sur
ses îles. Dans ce «pays de l'Utopie», une paix dorée règne encore en 1903 quand
naît Chung-Pa (le futur Younghill Kang). Comme son oncle le Fou-Poète, il
ambitionne de devenir pak-sa, un lettré, mais le coup de force japonais de 1907
anéantit ses projets. Assimiler la science occidentale est nécessaire pour
survivre, il en a une si vive conscience qu'il s'insurge contre la tradition et
s'enfuit afin d'étudier dans une école occidentale.
Mon avis
Né en 1903 dans l'actuelle Corée du Nord, Younghill Kang a
fait ses études en Corée et au Japon. Il a émigré aux États-Unis en 1921. Il
est décédé en Floride, en 1972.
Ce livre qui raconte son enfance et le début de son parcours,
jusqu’à son immigration vers les Etats-Unis, a été publié en 1931.
C’est une autobiographie où l’auteur se livre et dépeint la
Corée au début du dix-neuvième siècle. L’image est un peu figée, surannée. On
découvre les habitudes, les modes de vie des habitants (mariage, enterrement,
vie scolaire…). Lui, c’est un gamin comme un autre, mais il écrit des poèmes. Cette
forme d’expression unique qu’est l’écriture est déjà très présente dans sa vie.
Devenir quelqu’un, un érudit, est son but.
Arrive ensuite l’occupation de la Corée par les japonais et
les difficultés qui en découlent. Il doit revoir ses projets et finira par fuir
pour étudier ailleurs, dans une école occidentale.
J’ai lu ce livre dans une version éditée en 1937, avec des
pages jaunies, une toute petite police de caractères, une odeur vieillotte …
Est-ce pour cela que je ne suis pas très emballée par ma lecture ? Je ne
sais pas. Les premières pages m’ont pourtant bien intéressée. J’avais le
souhait de connaître l’évolution du narrateur. Peut-être que ce que j’ai
découvert de lui dans le livre 2 (une
certaine forme de mépris, un peu de racisme et de suffisance…) m’a déçue. Ses critiques
sont assez violentes et pas forcément très argumentées. Mais je reconnais que
le contenu est à découvrir.
La traduction (de l’anglais) est inégale avec des erreurs de
concordance de temps ou des mots que je n’aurais pas choisis… Cela donne une
lecture inégale et moins plaisante. Dommage….
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