"Sois gentil, tue-le" de Pascal Thiriet
"L’archipel des lärmes" de Camilla Grebe (Skuggjägaren)
"Métronome - L'Histoire de France au rythme du métro parisien" de Lorànt Deutsch
Métronome - L'Histoire de France au rythme du métro parisien
Auteur : Lorànt Deutsch
Éditions : Michel Lafon (3 septembre 2009)
ISBN : 978-2749910116
380 pages
Quatrième de couverture
Ne redoutez pas un guide pontifiant, Lorànt Deutsch nous
livre ses découvertes dans un ouvrage qui lui ressemble : rapide, ludique et
imprévu. Saviez-vous que la Lutèce des origines ne se situait pas à Paris, mais
à Nanterre ? Que les corps des derniers combattants gaulois massacrés par les
Romains sont enfouis sous la tour Eiffel ?
Mon avis :
Un livre lu sur plusieurs semaines, en prenant le temps de la découverte, le
temps de la recherche de photos des sites ou adresses évoqués. Un livre lu au
rythme de la marche même si le déplacement se fait en métro.
Lorànt Deutsch est formidablement documenté et sait nous transmettre ses
connaissances d’une façon ludique et surprenante. A ses côtés, on revisite
Paris et son histoire. On a envie de repartir dans les rues de la capitale le
livre sous le bras, l’appareil photos autour du cou.
Chaque station de métro est prétexte à « une page d’histoire », récit
d’événements régulièrement éclairés par des encadrés en italiques donnant des
précisions : origine d’un mot, devenir d’un monument etc … parfois même avec
une pointe d’humour: « Sachez que le Pont Neuf, achevé en 1607, n’est pas le
neuvième pont de Paris mais le cinquième, et ce n’est pas le plus neuf, mais le
plus ancien, vous suivez ? »
Les itinéraires décrits sont détaillés : numéros de rues, noms, présence d’une
cour intérieure, comparaison entre le « visage » d’hier et celui d’aujourd’hui
…
Lire ce livre, avec à portée de main, un plan de Paris, peut être intéressant
pour se situer rapidement ...
Chercher les photos des lieux dont l’auteur parle aussi … d’ailleurs, ce livre
aurait pu être complété par une « galerie photos » avant-après …
Que l’on soit parisien ou pas, ce livre est d’un abord facile, Lorànt Deutsch a
su se mettre à notre portée pour faire dérouler l’histoire de Paris comme un
jeu de piste. Bravo à l’auteur !
"L’enfant de Février" d'Alan Parks (February’s Son)
"Les chroniques extraordinaires d’Amédée Pan - Tome 1 : Un vent de fronde" de Virginie Singeot-Fabre
"L’espion inattendu" d'Ottavia Casagrande (Quando si spense la notte)
Né hors mariage, cet homme a toujours eu une vie hors du commun. Il est décédé à trente-neuf ans dans des circonstances mystérieuses, même si certains parlent de suicide. Pour ce récit, l’auteur a puisé dans différents témoignages (dont celui de la fille de l’espionne anglaise qu’il avait séduite), archives et écrits jusqu’à la rédaction dans une mise en forme très vivante, d’un roman relatant la tâche principale du Prince. Comment mener à bien cette fonction ? Jouer sur tous les tableaux, faire le caméléon, manipuler, tricher, et avancer …
Une rencontre improbable le met face à une certaine Elisabeth White, qui en réalité s’appelle Cora et est une espionne anglaise …. La séduction s’installe entre ces deux-là mais est-ce parce qu’ils se plaisent ou tout simplement pour obtenir plus facilement des informations à divulguer à leur gouvernement respectif ? Nous allons les accompagner dans leurs aventures, qui, si elles n’étaient pas véridiques, pourraient paraître totalement rocambolesques.
"Les abattus" de Noëlle Renaude
"Moral turpitude" de Serge Mandaret
J’ai beaucoup appris en lisant cet opus. Le vocabulaire choisi, la façon de présenter les différentes situations, tout est exposé nettement. De plus, d’autres sujets importants sont abordés, l’ambition qui pousse certains à faire n’importe quoi, la gestion de l’activité professionnelle qui déborde parfois sur le couple, les relations au bureau, l’honnêteté des uns et des autres, le rôle (de temps à autre malsain) des médias, les amis qui se détournent quand on est dans l’….
"L'américaine" de Catherine Bardon
"L’obsession" de James Renner (The Man from Primrose Lane)
576 pages
"La machine à brouillard" de Tito Desforges
"La balance" de Jimmy Breslin (The Good Rat)
"L’escalier du diable" de Dean Koontz (The Crooked Staircase)
"Dévorer les ténèbres" de Richard Lloyd Parry (People Who Eat Darkness)
Il a réussi à trouver un équilibre dans son compte-rendu entre la présentation de Lucie, la vie sur place, l’enquête, le procès, le portrait de l’accusé …. Il un ton très juste, il n’en rajoute pas, il reste factuel, il ne dramatise rien, il relate les faits et malgré tout il nous captive ce qui prouve que son écriture est prenante, son contenu intéressant puisqu’il réussit à maintenir l’intérêt de celui qui lit.
"La vie derrière soi" de Kerry Londsale (Everything We Left Behind)
"Les vieilles chouettes" de karine Gournay
Les vieilles chouettes
Auteur : Karine Gournay
Éditions : Fleur Sauvage (Octobre 2015)
ISBN: 9791094428108
152 pages
Quatrième de couverture
Deux vieilles chouettes font les 400 coups. Un vieux loup en
demande une en mariage. L'esseulée vite réagit. Parce que le loup a des
secrets. Et que les chouettes sont cruelles.
Mon avis
Lorsqu’on les voit, sur la couverture, le doigt levé, un petit « oh » se dessine sur nos lèvres et on se demande ce qu’elles vont faire ces deux mamies…. Et bien de prime abord, comme ça, dès les premières pages, on sent qu’elles ne s’en laisseront pas compter et qu’il va falloir se méfier de leur air « bien propre sur elles ».
C’est avec une écriture dynamique, des titres bien pensés et un ton amusant que Karine Gournay nous entraîne dans le sillon de deux dames âgées qui vivent à un rythme effréné. Elles sont débridées mais cachent bien leur jeu. Irrévérencieuses, parfois impertinentes, elles n’ont de limites que celles qu’elles se donnent. Les voisins se méfient mais elles ont plus d’une corde à leur arc. Est-ce dû à l’expérience, la maturité ? Peu importe, elles vivent comme elles l’entendent….
Jusqu’à quel point peuvent-elles maîtriser leur destin et celui des gens qu’elles côtoient que ce soit la famille, les voisins ou les amis ? Peuvent-elles être comme les deux doigts de chaque main qu’elles tendent :, unis mais séparés ? On dit souvent que chez les jumeaux, il y a un dominant, un dominé. Qu’en est-il de nos deux vieilles chouettes ?
N’hésitez pas à faire leur connaissance, elles vous feront
rire, sourire, grincer des dents et vous n’aurez qu’un souhait : que votre
voisine, la vieille dame que vous connaissez depuis toujours ne devienne pas
« une vieille chouette » quoique ….. certaines gagnent à être connues
………..
"Salicorne" de Martine Dufossé-Taravel
Salicorne
Auteur: Martine Dufossé-Taravel
Éditions: Les deux encres (8 Juillet 2011)
ISBN: 978 2 35168 397 2
220 pages
Quatrième de couverture
Une atmosphère. Une écriture. C'est d'abord ainsi que se
caractérise ce roman aux couleurs de la presqu'île guérandaise. Son climat
singulier tient aussi à l'histoire et au tempérament de son héroïne. Jusqu'où
une femme d'aujourd'hui peut-elle se proclamer libérée ?... C'est pour répondre
à cette question qu'elle tente, à un moment douloureux de son existence, de
retrouver les notes de son carnet intime.
Mon avis
Vent debout....
C'est en alternant les réflexions personnelles et la
relecture de son journal intime qu'Isabelle va faire le point sur sa vie,
revivre son parcours. (La différence des polices de caractères permettra
d'éviter toute confusion).
La cinquantaine, le milieu du chemin (si Dieu nous prête
vie...), l'occasion de se retourner et de se dire "Ai-je bien vécu, ai-je
fait les bons choix?"
Bien sûr, ne pas regarder derrière soi permet (peut-être) de
ne pas se poser de questions mais elles finissent toujours par surgir.... Et
elles sont souvent douloureuses.... Quant aux réponses, veut-on vraiment en
avoir? Les connaître? Ne vaut-il pas mieux se dire que de toute façon, les
choses sont ainsi et qu'on n'y peut rien changer?
C'est à un long monologue d'Isabelle, son héroïne, que nous
convie Martine Dufossé-Taravel.
On rentre dans ce livre comme dans une confidence murmurée,
à pas feutrés, s'appropriant petit à petit les secrets, les non-dits de la vie
du personnage principal.
Isabelle pose des
mots sur les faits, probablement pour les évacuer, mais est-ce suffisant pour
tirer un trait? Qu'on le veuille ou non,
le passé colle au présent, il l'influence, il le conditionne en partie, l'un ne
peut pas "vivre" sans l'autre....
"Au plus fort de l'orage, il y a toujours un oiseau
pour nous rassurer. C'est l'oiseau inconnu. Il chante avant de
s'envoler..."
Isabelle a un fort caractère, indépendante, un rien
intrépide, elle aime la vie, la mer...
Seul l'océan l'apaise, lui ôte ses tourments momentanément.
Dès le plus jeune âge, c'est vers lui qu'elle s'est tournée. Le seul à ne
jamais la trahir?
La nature, la presqu'île guérandaise font partie intégrante
de son quotidien. L'environnement lui semble en phase avec ses sentiments,
comme s'il "épousait" ses états d'âme.... comme s'il la
comprenait...
C'est une histoire intime sans voyeurisme, on découvre une
tranche de vie, très véridique.
"Coeur de prêtre, coeur de feu" de Guy Gilbert
Cœur de prêtre, cœur de feu
Auteur : Guy Gilbert
Éditions : Philippe Rey (12 Novembre 2010)
ISBN : 978-2848761732
348 pages
L’auteur
Guy Gilbert est né en Charente Maritime en 1935, dans une famille ouvrière de quinze enfants. Prêtre-éducateur, celui qui proclame que " la rue est son église " aide quotidiennement des dizaines de jeunes en perdition. La Bergerie de Faucon, qu'il a restaurée en Provence, les accueille et leur offre la chance d'une nouvelle vie grâce à un encadrement compétent. Guy Gilbert est l'auteur d'une quarantaine de livres. Ses derniers ouvrages sont Apprends à pardonner et Lutte et aime, là où tu es!
Quatrième de couverture
"Si nous avons le cœur de Dieu, comme le disait le curé
d'Ars, alors ce cœur de feu brûlera tout être, quel qu'il soit. " Depuis
45 ans, Guy Gilbert exerce son ministère de prêtre avec le même engagement, la
même certitude : le Christ l'a appelé à se tourner vers les exclus, les brisés
de la vie, ceux qui souffrent du manque d'amour. Son expérience d'une richesse
considérable irrigue cet ouvrage où il s'interroge sur la mission du prêtre.
Qu'est-ce que la vocation ? Que signifient les trois promesses du prêtre :
obéissance, pauvreté, chasteté ? Comment transmet-il les sacrements à ses
fidèles ? Quel est son lien avec sa hiérarchie dans l'Eglise ? Que penser de la
pédophilie chez certains prêtres ? Quel est le rapport du prêtre aux
fulgurantes évolutions de la société moderne ? Peut-il préserver sa liberté ?
Faut-il craindre la crise des vocations ? Quelle place pour les femmes dans
l'Eglise ? Comment le prêtre vit-il sa solitude ?
Guy Gilbert répond en donnant de vivants exemples, d'éclairants récits. Le
" vagabond de l'amour " nous fait part de ses joies et de ses
déceptions, de son désir d'être toujours là pour les plus pauvres, de la force
d'action que lui donne la prière. Et surtout de son bonheur d'être, à la suite
du Christ et de ses apôtres, simplement prêtre, aujourd'hui.
Mon avis
Premier prêtre des loubards, premier prêtre à porter un
blouson en cuir noir (et pas n’importe quoi « un perfecto ») et à
conduire une moto, premier prêtre aux cheveux longs, Guy Gilbert ne s’est
jamais tu. Depuis toujours, il parle, se bat, accompagne ceux dont on croit
qu’ils sont « fichus » pour la société.
Ce livre est sans doute l’un des plus personnels qu’il a
écrit.
Il se confie, explique son cheminement et raconte combien la
foi est son moteur.
Celui qui dit :
«On était pauvres, mais on possédait la plus grande
richesse, celle d’être tous également aimés de nos parents. C’est cela qui m’a
donné le désir d’aimer. »
Celui qui prie chaque matin :
« Donne-moi la force de transmettre l’amour. »
Est un homme qui a consacré sa vie aux autres.
Il ne renie rien des difficultés, des tentations diverses
(de la chair ou autres…) mais il a été choisi et a souhaité vivre ainsi.
Quand il rencontre des jeunes qui disent vouloir être
prêtre, en faire leur métier, il répond que non, on ne choisit pas d’être
prêtre, on est appelé et on dit oui ou non. Ce n’est pas un métier mais une
folle aventure. Il regarde parfois avec un sourire narquois les catholiques
trop bien pensants, les magazines consacrés à la religion qui ne disent pas tout….
Lui, ne peut qu'être heureux en étant au service des plus
démuni, des laissés pour comptes.
Il témoigne sur les cas désespérés, ceux qu'on oublie, ceux
dont on pense que rien ne pourra les sauver.
Il nous parle des « lucioles » de l'Eglise, tous
ces anonymes qui œuvrent en silence, dans l'ombre et que l'on n’évoque pas, car
face aux « lumières » (Abbé Pierre, Sœur Emmanuelle …), les lucioles
ne sont pas assez médiatiques.
Guy Gilbert, lorsqu'il prononce le Credo, le reformule pour
qu'il soit « parlant » aux fidèles et à ce moment là, les gens
adhèrent parce qu'ils comprennent.
C'est un prêtre qui a le verbe haut, qui s'exprime, qui rabroue les journalistes qui iraient trop loin (Mon Père est-ce que vous vous masturbez lui a demandé l'un d'eux....), qui ose aller au contact des démunis, des petits malfrats....pour leur dire que tout n'est pas perdu, que la vie est belle, qu'on peut avoir des jours meilleurs si on s'en donne la peine.
On peut croire ou ne pas croire en Dieu, avoir rejeté la
religion car il y a trop de dogmes et qu'on ne se retrouve pas dans les
« discours »…..
"Coeur sacré de Christelle Saez
« Je n’ai d’autre résistance
que d’aimer ta peau. »
Ces quelques mots suffisent à rappeler la force de l’amour, le poids d’un amour. Celui qui bouleverse, qui emporte tout sur son passage, qui habite, qui rend fort…. Mais ils expliquent également que malgré la volonté d’avancer, rien n’est aisé et il arrive que ce ne soit pas si facile de s’intégrer là-bas, loin, si loin de nos représentations, de nos habitudes….lorsque la religion n’est pas la même, les codes de vie non plus….