L’escalier du diable (The Crooked Staircase)
Auteur : Dean Koontz
Traduit de l’américain par Sebastian Danchin
Éditions : L’Archipel (6 Février 2020)
ISBN : 978-2809827798
440 pages
Quatrième de couverture
Luttant contre l'étrange épidémie de suicides qui a emporté
son mari, Jane Hawk est devenue la fugitive la plus
recherchée des États-Unis. Tant par le gouvernement que par les responsables
d'une confrérie secrète. Jane sait que le temps lui est compté. Que sa vie ne
tient qu'à un fil. Mais, elle respire encore... Et une conspiration menace des
millions d'êtres humains.
Mon avis
Semper fi
Ce roman est le troisième de Dean Koontz mettant en scène Jane
Hawk. Son mari s’est suicidé et depuis elle se bat pour réhabiliter sa mémoire
et prouver que cette mort n’a pas été « choisie » par son époux. Elle
lutte corps et âme contre des personnes puissantes qui agissent dans l’ombre et
tirent les ficelles d’une gigantesque manipulation visant à « programmer »
les hommes pour qu’ils obéissent tels des robots. Ceci afin de récupérer tous
les pouvoirs possibles, et devenir les maîtres du monde. Utopiste ?
Jusqu’où peut aller la folie des hommes ? C’est la question
qu’on peut se poser en lisant ce récit qui fait froid dans le dos. Ce qu’envisage
l’auteur n’est pas possible (enfin c’est ce que j’espère) actuellement mais
rien en dit que dans le futur… Brrr…
Dans ce recueil, nous suivons trois aspects de l’intrigue en
parallèle. Le quotidien de Jane, celui de son fils de cinq ans qu’elle a confié
à des amis et celui de deux jumeaux écrivains. C’est intéressant car chaque
côté ainsi présenté « nourrit » les autres et éclaire le lecteur sur les
intentions des différents protagonistes.
Jane se bat donc pour enrayer l’action de ces « fous »
mais elle est bien seule, poursuivie en permanence, devant lutter chaque instant
pour rester en vie. C’est une femme pleine de ressources, opiniâtre, résistante
et assez intuitive. Parfois, elle ne se méfie pas assez, elle se fait piéger
mais elle finir par retomber sur ses pieds.
Les atouts de Jane sont les quelques amis vraiment fidèles
et solides prêts à prendre des risques pour elle, capables de la soutenir. Elle
peut également s’appuyer sur sa sagacité, sa finesse de réaction et sa volonté
toujours intacte. Ses faiblesses sont son fils, et un peu trop d’impulsivité
par moments. Cela crée un bel équilibre et elle est captivante (et épuisante ;-
) à suivre au fil des chapitres. Sa philosophie s’exprime avec ces quelques
mots : « C’est l’instant qui compte. Demain devient aujourd’hui,
et aujourd’hui devient hier. Je dois à mon petit garçon suffisamment d’aujourd’hui
pour qu’il puisse disposer un jour d’un passé digne de ce nom. »
Je trouve ce « raisonnement » très sage, très courageux également,
lorsqu’on on voit ce qu’elle vit.
Quand je lis Dean Koontz, je suis pratiquement en apnée,
scotchée aux pages, le cœur battant, les mains moites. Son écriture et son
style sont « diablement » efficaces, ne laissant que peu de répit. On
est tout le temps sur la brèche, se demandant de quoi sera fait le chapitre
suivant et on respire à peine. Ces romans sont prenants, sans temps mort, plein
de rebondissements. Certains pourront reprocher le cliffhanger assez souvent
présent en fin de chapitre mais cela maintient la pression, l’intérêt et donne,
bien évidemment, l’envie de tourner la page. D’autres diront que l’auteur peut
diluer et allonger la course contre la montre entre Jane et ses poursuivants et
écrire encore de nombreux titres avec cette héroïne mais je peux les rassurer,
je crois qu’il n’y en a plus que deux (vivement qu’ils soient édités en France)
et personnellement, je serai ravie de retrouver Jane. Elle est devenue
tellement familière que j’ai l’impression qu’elle existe ! (D’ailleurs, il
était question d’une adaptation par la Paramount…) Cette lecture a été un très
agréable moment et je vais attendre la suite avec impatience !
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