Mickey Haller -Tome 6 : L'innocence et la loi (The Law of
Innocence)
Auteur : Michael Connelly
Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Robert Pépin
Éditions : Calmann-Levy (13 Octobre 2021)
ISBN : 978-2702166338
500 pages
Quatrième de couverture
Au sortir d’un pot pour fêter sa victoire au tribunal, Mickey Haller est arrêté pour défaut de plaque. Mais en
ouvrant le coffre de la voiture de Haller, l’agent de police trouve un cadavre
à l’intérieur. Celui d’un escroc que l’avocat a défendu à de nombreuses
reprises, jusqu’au moment où le client l’a arnaqué à son tour.
Accusé de meurtre et incapable de payer la caution de 5 millions de dollars,
Haller est aussitôt incarcéré et confronté à une avocate de l’accusation qui
veut sa peau, Dana Berg. Il comprend qu’il a été piégé – mais par qui, et
pourquoi ? – et décide d’assurer lui-même sa défense lors du procès.
Mon avis
A l’exclusion de tout doute raisonnable….
C’est un de trois héros récurrents de l’auteur que l’on
retrouve dans ce roman. Il s’agit de l’avocat Mickey Haller. Il vient de gagner
au tribunal et va boire un coup pour fêter ça. Rien de plus normal mais ce qui l’est
moins, c’est qu’il se fait arrêter, parce qu’il n’a pas de plaque arrière sur
sa voiture.
L’agent qui le contrôle demande à ouvrir son coffre et là, stupeur, un cadavre.
Mickey sait qu’il n’est pas coupable, encore faut-il le prouver. Il décide d’assurer
lui-même sa défense, aidé de ses amis, de son ex-femme et de son demi-frère.
Pas facile, il est obligé malgré tout de passer par la case prison.
Ce livre présente le système judiciaire américain, ce que
Haller met en place pour s’en sortir et le procès lui-même, le tout sur un fond
assez actuel puisque le virus commence à faire son apparition (et les masques également).
Il n’y a pas le même rythme que dans une enquête policière mais c’est intéressant
de voir comment les événements se décantent. Je me demandais bien par quel bout
l’avocat allait attaquer pour prouver son innocence et s’il allait y arriver.
Quand il s’agit de ce héros, il y a toujours un aspect assez
didactique avec toutes les explications sur le fonctionnement, bien particulier
et différent du nôtre, de la justice américaine. L’auteur décortique, explique,
analyse (notamment le choix des jurés, le rôle du procureur, des juges etc). La
tension est palpable, c’est dur d’être emprisonné. Haller est diminué
physiquement, moralement il s’accroche mais on ne lui facilite pas les choses.
Lui, il ne lâche rien, il réfléchit, il tente des trucs, prend des risques car
il veut réussir.
L’écriture et le style sont adaptés au contexte sans être
rébarbatifs ou indigestes malgré le côté « documentaire » (merci au
fidèle Robert Pépin pour sa traduction). Peut-être que Michael Connelly aurait
pu éviter l’allusion à Trump car elle a sans doute dérangé quelques lecteurs américains,
ce n’était peut-être pas indispensable.
J’ai apprécié cette lecture même si elle m’a moins emballée que d’autres titres du même auteur