"Victime 55" de James Delargy (55)
"Dancefloor Memories" de Lucie Depauw
En cinq mouvements, le texte nous porte vers le passé, vers le présent, nous faisant entrevoir l’avenir, nous permettant de valser, d’accompagner les protagonistes, de les sentir proches de nous tant leurs paroles, toutes en poésie, sont vibrantes de réalisme. On découvre les problèmes que Marguerite rencontre avec celui qu’elle a épousé, les posts it pour aider, les renoncements, les peurs, et puis parfois la lueur qui permet de croire encore en la vie… Cette lecture est belle, douce, empreinte de délicatesse et d’amour…..
nos températures qui grimpent jusqu’à la fusion
des atomes à la vie à la mort »
"Faut que tu viennes" de Pascal Thiriet
"la ligne de tir" de Thierry Brun
"Chaman" de Maxence Fermine
"Petite anthologie sportive & autres plaisirs littéraires : d'Honoré de Balzac à Émile Zola" de Nicolas Grenier
"L'art du meurtre" de Chrystel Duchamp
Pourquoi cette introduction ? Il était important pour moi de placer ce que l’on peut assimiler à une parenthèse en début de chronique car l’art domine dans ce roman. Et n’allez pas croire que : « Et peu importe l’intrigue ! » Non : art, meurtres et enquêtes sont étroitement liés dans un ballet mené de main de maître par cette jeune auteur (e ). Toutes les références qu’elle cite sont de qualité et apportent un éclairage supplémentaire sur le travail de recherches de l’équipe de policiers.
Peu de temps après un autre amateur d’art est également tué, la piste d’un tueur en série commence à s’imposer…. Mais est-ce aussi simple que cela ? Il faudra toute la sagacité des enquêteurs pour cerner l’affaire et encore….
"Blessures invisibles" d'Isabelle Villain
"Bettý" de Arnaldur Indridason (Bettý)
Bettý (Bettý)
Auteur : Arnaldur Indridason
Traduit de l’islandais par Patrick Guelpa
Éditions : Métaillé Noir ( 27 Octobre 2011)
ISBN : 9782864248453
220 pages
Quatrième de couverture
"Dans ma cellule je pense à elle, Bettý, si belle, si libre, qui s'avançait vers moi à ce colloque pour me dire son admiration pour ma conférence. Qui aurait pu lui résister. Ensuite, que s'est-il passé ? Je n'avais pas envie de ce travail, de cette relation.J'aurais dû voir les signaux de danger.J'aurais dû comprendre bien plus tôt ce qui se passait.J'aurais dû ...J'aurais dû ...J'aurais dû... Maintenant son mari a été assassiné et c'est moi qu'on accuse. La police ne cherche pas d'autre coupable. Je me remémore toute notre histoire depuis le premier regard et lentement je découvre comment ma culpabilité est indiscutable, mais je sais que je ne suis pas coupable. Un roman noir écrit avant la série qui fit connaître le commissaire Erlendur."
Un roman court pour partir à la découverte des rouages d’une
sombre machination.
Construit pour nous manipuler le plus possible, les pièces
du puzzle vont s’emboîter petit à petit, formant un tout qui n’aura rien de
très original car les protagonistes ont un air de déjà vu et semblent un peu
caricaturés…
Quelques longueurs dans la première moitié du roman mais
cela est peut-être nécessaire pour que le lecteur soit bien imprégné des
différents personnages.
Dans la seconde partie, le personnage principal, nous
transmet la détresse de celui qui a compris et qui ne sait comment agir pour
prouver son innocence…
La personne accusée se raconte, s’interroge, essayant de
trouver les enchaînements qui l’ont amenée jusqu’à cette situation douloureuse
et inextricable….
Le style est assez plat mais on ne peut pas être bon à tous
les coups !!!
Et puis ça se lit vite !!!
"Bête à mourir" de Yolande Nahas
"Chien de guerre" de Jérémy Bouquin
L’armée ça vous forge un homme à ce qu’on dit, oui… mais parfois ça les détruit et ça on l’oublie. Pas forcément une destruction physique, et du coup, c’est bien pire. C’est comme un mal inexplicable qui ronge de l’intérieur, qui transforme celui que vous êtes en bête ou en autre chose… Et lorsque vous revenez de « là-bas » personne ne vous reconnaît et vous, vous ne reconnaissez personne. Engagez-vous qu’ils disaient ? L’armée est une grande famille…. Oui mais….
"Nos rêves indiens" de Stéphane Marchand
Editions :Fleur Sauvage (1 avril 2016)
ISBN: 979-1094428177
152 pages
"Au nom du fric" de Pascal Thiriet
"Le printemps des corbeaux" de Maurice Gouiran
« Mon enfance n’était qu’à moi. Je n’en étais pas fier et n’avais qu’un désir : l’enfouir pour toujours dans les tréfonds de ma mémoire, ne plus jamais en parler, ne plus jamais y penser. » Il aimerait avoir de l’argent, vivre simplement mais pouvoir choisir ses loisirs. Pour l’instant, ce n’est pas possible et il en est conscient.
« Je savais depuis belle lurette que mes origines plus que modestes me condamneraient à bosser toute ma vie, que ce soit de manière légale ou non. »
Il habite dans un minuscule logement dans l’immeuble de sa grand-mère qui passe ses journées à ressasser de vieux souvenirs en écoutant des chanteurs oubliés comme André Claveau. Mais l’universitaire est futé, il a trouvé une combine pour détourner de l’argent sans faire de dégâts humains. Bien sûr, « c’est pas bien » mais ça fonctionne du feu de Dieu… Sauf que l’argent, ça grise, ça éblouit et que plus on en a plus on en veut….
"Pour services rendus" de Iain Levison (Version of Events)
"Instinct" de James Patterson & Howard Roughan (Murder Games)
"Serenissima Tosca" de Jean-Pascal Dumans
Serenissima Tosca
Auteur : Jean-Pascal Dumans
Éditions : les 2 encres (2 Juin 2012)
ISBN : 9782351684672
340 pages
Quatrième de couverture
Un roman d'action au cœur de Venise...
Vous prisez les énigmes policières, vous aimez Venise comme elle mérite d'être aimée, vous appréciez les personnages vrais et vivants, vous goûtez la langue et le style quand ils allient l'élégance et la simplicité ? Vous lirez d'une traite Serenissima Tosca et y prendrez un plaisir rare.
Quelques mots sur l’auteur
De formation littéraire classique puis juridique, Jean Pascal Dumans a embrassé une carrière professionnelle dans l'univers bancaire qui lui a permis, de l'Afrique Noire à l'Outre Mer français en passant par l'Hexagone ou Monaco, d'enrichir sa vision du monde et des hommes. Passionné de littérature, il se tourne enfin vers la création. Serenissima Tosca est le premier roman qu'il publie. L'auteur partage sa vie entre Paris, la Provence et l'Italie, et son temps entre l'écriture et sa famille.
Mon avis
Cette parenthèse refermée ; si vous lisez le livre, vous
verrez que l’auteur, sans les ouvrir (les parenthèses !) en fait de nombreuses
prenant le lecteur à témoin des événements, comme il le ferait avec un vieil
ami en compagnie de qui il partagerait le récit autour d’une bonne tasse de thé
(pour moi, d’autres préférant peut-être un bon vin…)
« Nous manquerions d’élégance à imposer plus longuement notre présence à Hubert. La discrétion nous commande de respecter sa solitude, dans ce moment de faiblesse …. »
Venons-en à Tosca et Hubert, couple sympathique qui semble avoir trouvé le bonheur après des épisodes douloureux qui seront discrètement abordés au fil des pages sans tomber dans le déballage sentimental. On apprendra ainsi à mieux les connaître et à comprendre comment fonctionne leur couple qui, bien que très amoureux, se « cherche » parfois encore un peu.
Elle, veuve, italienne, pharmacienne, 36 ans, belle, racée,
intelligente, impulsive, aimant la musique et le ciel bleu entre autres.
Lui, célibataire ayant souffert suite à une histoire d’amour
pas simple à vivre, directeur et actionnaire d’une société d’assainissement des
eaux, consacrant l’essentiel de son temps à son travail et quelques amourettes.
Venise, la belle est là, charmante, séduisante, magique, et
nos deux comparses se rencontrent dans cet univers atypique.
Depuis vingt-sept mois, c’est l’amour fou….
Chacun a le caractère vif et prompt, l’esprit en éveil et les sens en alerte (les sous-entendus de câlins sont « contenus » mais nous font sourire …. L’homme (et la femme amoureuse ;-) n’étant pas de bois, même dans les romans ….)
Le neveu de Tosca, entend bien malgré lui, une conversation entre le proviseur de son lycée vénitien et un surveillant (qui lui a demandé de le suivre pour être puni). Les phrases qui sont parvenues à son oreille l’interpellent et il en parle à sa mère. Le lendemain, la police veut l’interroger car le « pion » a été assassiné… Face à cette kyrielle d’événements difficiles à gérer et avant que les choses n’empirent, la maman de ce jeune homme appelle la famille au secours : Tosca, mais aussi leur frère, Gian Carlo, Monsignore de Mantoue, ecclésiastique à l’évêché du même nom.
Tosca sans Hubert, ce n’est plus Tosca, donc, nos deux
amoureux arrivent au plus vite et vont prendre le temps de mener une enquête
discrète.
Nous les suivrons, parfois seuls, parfois en couple, parfois
aidés par Stefano, dans des endroits insolites (la recherche d’Hubert dans les
sous-sols de l’évêché est un pur régal….), essayant de comprendre s’il s’agit
d’un trafic d’œuvres d’art ou autre, qui y est mêlé et comment tout cela s’articule…
Très vite pris dans l’ambiance de recherches, nous les accompagnerons avec bonheur dans leurs différentes destinations. Stefano, chauffeur de Gian Carlo l’évêque a plusieurs cordes à son arc et il est digne des meilleurs seconds rôles.
C’est sur un rythme trépident, avec une écriture très imagée, où le lecteur est régulièrement apostrophé, que Jean-Pascal Dumans, nous transporte. Les points d’humour et les apartés de bon aloi donnent de la légèreté au propos, permettant une lecture qui détend mais qui reste de qualité car l’intrigue est bien amenée et bien menée.
J’ai beaucoup apprécié le « ton » de cette lecture, la façon
de s’exprimer de l’auteur, prenant le lecteur dans ses rets pour dire « Nous »
et faisant des commentaires sur ses propres écrits…
C’est amusant, cela ne prend jamais trop de place (donc
l’essentiel du récit n’est ni étouffé, ni oublié) et cela démontre (à mon sens)
quelqu’un qui ne se prend pas au sérieux et qui a du plaisir à écrire …..
"Méthode 15-33" de Shannon Kirk (Method 15-33)
Méthode 15-33 (Method 15-33)
Auteur : Shannon Kirk
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Laurent Barucq
Éditions : Denoël
(15 Février 2016)
ISBN : 9782207131640
304 pages
Quatrième de couverture
Imaginez une jeune fille de seize ans, enceinte et vulnérable, que l’on jette dans une camionnette crasseuse. Vous la croyez terrifiée? Bien au contraire, elle n’est pas comme les autres, elle ne ressent aucune empathie. Un handicap qui va devenir une force redoutable : méthodique et calculatrice, elle met au point un plan d’évasion où rien n’est laissé au hasard.
Mon avis
Items……
Voilà un livre pour le moins surprenant avec pourtant une intrigue tout à fait ordinaire. Comme le dit la quatrième de couverture, la jeune Lisa, enceinte, a été kidnappée et elle n’a pas l’intention de se laisser faire. Tout va être calculé, minuté pour qu’elle arrive à ses fins : vivre et sauver son enfant. Va-t-elle réussir et comment ?
Une bonne partie des chapitres va être consacrée à découvrir ses raisonnements, sa façon de penser, sa logique d’adolescente qui peut se désolidariser de ses émotions pour être ainsi plus rationnelle dans ses réflexions. J’ai vraiment, totalement, adhéré à ce concept, qui m’a emballée. Dans ces pages, c’est Lisa qui dit « je », elle analyse froidement la situation, les faits, les moyens qui sont mis à sa disposition et comment elle va les utiliser pour se libérer du carcan de ses geôliers. J’ai trouvé cette approche intéressante, fascinante. On a vraiment l’impression de pénétrer dans le cerveau de Lisa et de l’accompagner dans chacune de ses pensées. Peut-être que certains lecteurs trouveront que cette façon d’aborder les événements empêche une quelconque empathie envers la jeune femme, mais moi, elle m’a complètement séduite.
En parallèle, dans les autres chapitres, on suit un enquêteur : « L’agent spécial Roger Lui » qui a la charge de retrouver Dorothy, une autre jeune femme enceinte, qui a également disparu. Là, à son tour, Liu prend la parole et dit « je ». Le fait d’alterner les deux points de vue évite toute lassitude et donne du rythme au roman. De plus, comme Lisa dissèque ce qu’elle vit avec détachement, retrouver Roger Liu met un peu de « couleurs » aux sentiments que le lecteur peut développer. On découvre comment et pourquoi Roger a atterri dans ce service. On le suit, avec une collègue, dans chacune de leurs avancées, dans chacun de leurs progrès. C’est un homme intéressant, dont la personnalité n’est pas encore totalement décryptée et qui méritera sans doute d’être revu dans d’autres recueils si l’auteur le décide.
Vous l’aurez compris, l’individu le plus captivant de ce récit est Lisa. Non seulement par ce qu’elle est capable de mettre en place pour continuer à vivre, mais aussi pour ses rapports aux autres (on la voit également avec son amoureux, avec sa famille). Elle est atypique, hors normes mais pour mon point de vue, tout à fait « vraie ». Je veux dire par là que, même si on peut se dire qu’il y a quelques invraisemblances, que ça fait beaucoup, tout cela reste dans la réalité. Je suis persuadée que l’être humain confronté à des obstacles énormes, peut puiser en lui des ressources insoupçonnées dont il n’a même l’idée au départ. Et il ne s’agit pas uniquement de l’instinct de survie, la force de lutter est en chacun mais il faut peut-être savoir la trouver pour l’exploiter au maximum ensuite.
L’écriture de cet opus, (excellent travail de traduction) est très addictive, dès les premières pages, on a le désir de suivre le récit de Lisa, présenté sous forme d’un journal de bord. La constante évolution de son argumentation face à sa peur qu’elle domine et utilise comme une force supplémentaire est à découvrir. Bien sûr, les adversaires de Lisa ne sont vraiment pas dégourdis mais leur a-t-on demandé de penser ou plutôt d’exécuter leurs tâches sans réfléchir ? Je pense que l’opposition entre les ravisseurs qui ne raisonnent qu’en terme de profit et Lisa qui elle, cogite pour survivre est d’autant plus importante que le but est différent. Ne recherchant pas la même chose, les hommes, qui ont fait prisonnière la jeune femme, n’ont pas à réfléchir puisque leur but est déjà atteint. C’est pour cela qu’ils baissent leur garde sans s’en rendre compte….
En conclusion, si vous avez le souhait d’une lecture qui ne
se lâche plus une fois commencée, foncez !