"Dancefloor Memories" de Lucie Depauw


Dancefloor Memories
Auteur : Lucie Depauw
Éditions : Koïnè (1 avril 2012)
ISBN : 978-2953354126
50 pages

Quatrième de couverture

Pièce de théâtre sur un trio amoureux du troisième âge. Une histoire d'amour et de perte sur la vieillesse, le délitement, la mémoire qui flanche et les élans amoureux qui bravent le soir de l’existence pour une fenêtre réjouissante sur une de nos peurs les plus tenaces, celle de notre propre finitude.

Mon avis

Ils sont trois, plutôt près de la fin de leur vie que du début…. Trois à se parler, s’interpeller, se répondre, échanger ou parfois se taire, se tromper, s’égarer, …. Il y a Gary, l’américain venu sauver les jolies françaises en 1944, il y a Marguerite marié à Pierre qui a la maladie d’Alzheimer. C’est pour elle que c’est difficile. Que faire, comment survivre lorsque l’être aimé sombre dans l’oubli de tout, même de soi ?

Et si on dansait ?

Alors Marguerite va danser, histoire de sortir un peu, d’avoir une bulle d’air et une petite plage de liberté qui l’aident à tenir au quotidien près de son époux « qui n’est plus présent ». Sur le parquet ciré, elle rencontre Gary…. A soixante-dix, quatre- vingts ans quels liens peut-on créer, que peut-on espérer de la vie ? Tout simplement les mêmes émotions que les plus jeunes, celles qui font bouger le corps, briller les yeux, battre le cœur….

Dans cette pièce où les voix murmurent, où les mots dansent sous les yeux et chantent à l’oreille, une tendresse infinie apparaît entre les lignes. Celle de Lucie Depauw pour ses personnages qu’elles accompagnent vers l’espoir, vers la vie ou vers l’absence…..

En cinq mouvements, le texte nous porte vers le passé, vers le présent, nous faisant entrevoir l’avenir, nous permettant de valser, d’accompagner les protagonistes, de les sentir proches de nous tant leurs paroles, toutes en poésie, sont vibrantes de réalisme. On découvre les problèmes que Marguerite rencontre avec celui qu’elle a épousé, les posts it pour aider, les renoncements, les peurs, et puis parfois la lueur qui permet de croire encore en la vie… Cette lecture est belle, douce, empreinte de délicatesse et d’amour…..

«Une brasure incandescente
nos températures qui grimpent jusqu’à la fusion
des atomes à la vie à la mort »



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire