Bête à mourir
Auteur : Yolande Nahas
Éditions : Les 2 encres (20 Septembre 2013)
ISBN : 978 2 35168 606 5
208 pages
Quatrième de couverture
Yolaine, jeune femme de trente ans, voue un amour sans
limites aux animaux et ce, depuis l'enfance. Quand son chien, Indiana, commence
à vieillir, le vétérinaire qu'elle consulte pour l'aider à soulager son
arthrose ne lui inspire pas confiance. Elle le harcèle sans cesse, le provoque,
met en doute son soi-disant « amour des bêtes ». Après plusieurs consultations
à « couteaux tirés », c'est le clash. Le médecin sort de ses gonds et, emporté
par la colère, la blesse au visage, au risque de perdre son droit d’exercer.
Mon avis
Elle s’appelle Yolaine, il s’appelle Indiana. Lui, c’est son
chien, celui qui est là toujours près d’elle, fidèle compagnon, l’aime-t-elle
plus que les hommes ? La question n’est pas là… Ils ont besoin l’un de l’autre,
et il comble tous les manques d’amour qu’elle aurait pu ressentir. D’ailleurs,
elle n’en ressent pas des manques car il lui donne tout…
Mais la vie d’un chien est plus courte en général que celle
d’un humain. Indiana vieillit et cela elle ne peut pas le comprendre,
l’accepter, pas lui, non pas lui. Il y a sûrement quelque chose à faire, un
médicament miracle, une piqûre qui l’aidera à mieux marcher, un traitement,
même très onéreux …
En face de Yolaine, le vétérinaire, un nouveau en plus,
l’ancien ayant pris sa retraite !
On ne peut pas parler d’entente cordiale entre ces deux
là et lorsque le professionnel parle
d’un chien vieillissant, sa propriétaire ne l’entend pas de cette oreille ! On
pourrait dire (sans jeu de mots) qu’ils ont des relations de chiens et chats.
Alors comme chat et souris, Yolaine et le vétérinaire se
cherchent, à la fois attirés, fascinés l’un par l’autre et rebutés. Ils ne savent plus très bien où
ils en sont : lui avec sa fiancée, elle avec son animal de compagnie qui prend
tant de place.
C’est le long chemin pour apprivoiser la disparition
d’Indiana que nous décrit, en finesse, Yolande Nahas. Ella le ton juste de celle qui a connu la
situation (on peut le lire d’ailleurs dans les remerciements). Yolaine qui ne vivait que pour son chien, va,
également, petit à petit, s’ouvrir aux autres.
L’écriture est délicate, le style fluide agrémenté de
dialogues rendant tout cela « bien vivant ».C’est une belle lecture, à
découvrir même si on n'apprécie pas les animaux.
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