"Serenissima Tosca" de Jean-Pascal Dumans

 

Serenissima Tosca
Auteur : Jean-Pascal Dumans
Éditions : les 2 encres (2 Juin 2012)
ISBN : 9782351684672
340 pages

Quatrième de couverture

Un roman d'action au cœur de Venise...

Vous prisez les énigmes policières, vous aimez Venise comme elle mérite d'être aimée, vous appréciez les personnages vrais et vivants, vous goûtez la langue et le style quand ils allient l'élégance et la simplicité ? Vous lirez d'une traite Serenissima Tosca et y prendrez un plaisir rare.

Quelques mots sur l’auteur

De formation littéraire classique puis juridique, Jean Pascal Dumans a embrassé une carrière professionnelle dans l'univers bancaire qui lui a permis, de l'Afrique Noire à l'Outre Mer français en passant par l'Hexagone ou Monaco, d'enrichir sa vision du monde et des hommes. Passionné de littérature, il se tourne enfin vers la création. Serenissima Tosca est le premier roman qu'il publie. L'auteur partage sa vie entre Paris, la Provence et l'Italie, et son temps entre l'écriture et sa famille.

Mon avis

 Ayant répondu oui aux questions posées sur la quatrième de couverture, il était grand temps de se plonger dans ce roman… Ce que j’ai fait avec plaisir, me promenant dans Venise la sérénissime, Milan et d’autres villes italiennes ainsi qu’à Arles et en Provence mais aussi sur les plages de Saint Jean de Luz et dans le pays basque, où il m’a été donné d’admirer la plastique de Tosca (l’auteur aurait pu penser aux lectrices qui vont être jalouses de cette dernière et qui vont attendre jusqu’à la dernière page la description du corps beau, musclé et bronzé d’Hubert, compagnon chanceux de cette femme merveilleuse….)

Cette parenthèse refermée ; si vous lisez le livre, vous verrez que l’auteur, sans les ouvrir (les parenthèses !) en fait de nombreuses prenant le lecteur à témoin des événements, comme il le ferait avec un vieil ami en compagnie de qui il partagerait le récit autour d’une bonne tasse de thé (pour moi, d’autres préférant peut-être un bon vin…)

« Nous manquerions d’élégance à imposer plus longuement notre présence à Hubert. La discrétion nous commande de respecter sa solitude, dans ce moment de faiblesse …. »

Venons-en à Tosca et Hubert, couple sympathique qui semble avoir trouvé le bonheur après des épisodes douloureux qui seront discrètement abordés au fil des pages sans tomber dans le déballage sentimental. On apprendra ainsi à mieux les connaître et à comprendre comment fonctionne leur couple qui, bien que très amoureux, se « cherche » parfois encore un peu.

Elle, veuve, italienne, pharmacienne, 36 ans, belle, racée, intelligente, impulsive, aimant la musique et le ciel bleu entre autres.

Lui, célibataire ayant souffert suite à une histoire d’amour pas simple à vivre, directeur et actionnaire d’une société d’assainissement des eaux, consacrant l’essentiel de son temps à son travail et quelques amourettes.

Venise, la belle est là, charmante, séduisante, magique, et nos deux comparses se rencontrent dans cet univers atypique.

Depuis vingt-sept mois, c’est l’amour fou….

Chacun a le caractère vif et prompt, l’esprit en éveil et les sens en alerte (les sous-entendus de câlins sont « contenus » mais nous font sourire …. L’homme (et la femme amoureuse ;-) n’étant pas de bois, même dans les romans ….)

Le neveu de Tosca, entend bien malgré lui, une conversation entre le proviseur de son lycée vénitien et un surveillant (qui lui a demandé de le suivre pour être puni). Les phrases qui sont parvenues à son oreille l’interpellent et il en parle à sa mère. Le lendemain, la police veut l’interroger car le « pion » a été assassiné… Face à cette kyrielle d’événements difficiles à gérer et avant que les choses n’empirent, la maman de ce jeune homme appelle la famille au secours : Tosca, mais aussi leur frère, Gian Carlo, Monsignore de Mantoue, ecclésiastique à l’évêché du même nom.

Tosca sans Hubert, ce n’est plus Tosca, donc, nos deux amoureux arrivent au plus vite et vont prendre le temps de mener une enquête discrète.

Nous les suivrons, parfois seuls, parfois en couple, parfois aidés par Stefano, dans des endroits insolites (la recherche d’Hubert dans les sous-sols de l’évêché est un pur régal….), essayant de comprendre s’il s’agit d’un trafic d’œuvres d’art ou autre, qui y est mêlé et comment tout cela s’articule…

Très vite pris dans l’ambiance de recherches, nous les accompagnerons avec bonheur dans leurs différentes destinations. Stefano, chauffeur de Gian Carlo l’évêque a plusieurs cordes à son arc et il est digne des meilleurs seconds rôles.

C’est sur un rythme trépident, avec une écriture très imagée, où le lecteur est régulièrement apostrophé, que Jean-Pascal Dumans, nous transporte. Les points d’humour et les apartés de bon aloi donnent de la légèreté au propos, permettant une lecture qui détend mais qui reste de qualité car l’intrigue est bien amenée et bien menée.

J’ai beaucoup apprécié le « ton » de cette lecture, la façon de s’exprimer de l’auteur, prenant le lecteur dans ses rets pour dire « Nous » et faisant des commentaires sur ses propres écrits…

C’est amusant, cela ne prend jamais trop de place (donc l’essentiel du récit n’est ni étouffé, ni oublié) et cela démontre (à mon sens) quelqu’un qui ne se prend pas au sérieux et qui a du plaisir à écrire …..


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