Instinct (Murder Games)
Auteurs : James Patterson & Howard Roughan
Traduit de l’américain par Philippine Voltarino
Éditions : L’Archipel (9 Janvier 2020)
ISBN : 978-2809828108
352 pages
Quatrième de couverture
Le professeur Dylan Reinhart est
l’auteur d’un ouvrage de référence sur les « comportements déviants ». Lorsque
Elizabeth Needham, du NYPD, en reçoit un exemplaire
accompagné d’une carte à jouer tachée de sang, tout porte à croire qu’un tueur
s’intéresse à l’éminent docteur en psychologie…
Mon avis
Attention, c’est un livre qui entraîne le lecteur et il vaut
mieux avoir un peu de temps pour le lire ! En effet, l’écriture de
l’auteur (James Patterson est écrit en plus gros sur la couverture, on va
considérer qu’il est l’auteur principal ;-) est fluide, accrocheuse, vive, et le lecteur
est très vite scotché au récit. La traduction est excellente. Les chapitres
sont courts (seulement quelques pages), plein de rebondissements.
Dylan Reinhart est professeur de faculté, il a également
écrit un ouvrage très fouillé sur les comportements de ceux qui agissent en
marge de la société, le plus souvent pour semer le mal. Elizabeth Needham,
inspecteur de police à New-York, le contacte car un chroniqueur du New-York Gazette
a reçu son livre dans lequel était glissée une carte à jouer en guise de marque
page. Elle est tachée de sang et correspond à un meurtre récent avec un groupe
sanguin très rare. Quel rapport entre le
livre, les cartes et l’assassinat ? La policière espère l’aide de l’éminent
universitaire pour comprendre le fonctionnement du tueur et peut-être anticiper
d’autres décès. Rien ne va être facile, les cartes sont semées tels les
cailloux du petit poucet. Il leur faudra raisonner avec beaucoup de justesse pour
avancer pas à pas et essayer de sauver ce qui peut l’être…..
Ce qui m’a le plus intéressée dans ce recueil, c’est la
méthode qu’utilise Dylan pour « pénétrer » dans la tête du
« Dealer » (nom donné à l’assassin). Il met tout en œuvre pour cerner
ses pensées, ses idées, déchiffrer ses raisons d’agir de telle ou telle façon.
C’est un jeu de chat et de souris, un jeu de qui perd gagne, car finalement,
contrairement à ce que certains pourraient penser, rien n’est laissé au hasard
ni pour l’un, ni pour l’autre. C’est astucieusement mis en place dans le roman,
pas comme un puzzle, plutôt comme un immense échiquier où chacun déplace une ou
deux pièces, attend la réaction de l’autre pour intervenir, rebondir, et agir.
Aucun des protagonistes (que ce soit du côté de l’enquête ou du côté de la
« mort ») n’abandonne, n’abdique. Chacun veut être fort, chacun veut
prouver qu’il n’est pas là pour s’en laisser conter, chacun veut le
« respect » de l’autre…. On s’attache à Dylan, d’autant plus que son
histoire personnelle n’est pas évidente, ni facile. Cela donne un côté très
humain à son personnage. En toile de fond du récit, il y a également les
relations politiques, notamment pour le maire, qui n’est pas toujours très
clair dans ses agissements, ses choix, ses relations. Jusqu’où les hommes de
pouvoir peuvent-ils aller pour maintenir leur emprise ? La corruption
est-elle nécessaire pour qu’ils arrivent à leurs fins ? Même si la
recherche concernant le Dealer est le sujet principal de ce roman, d’autres
thèmes sont abordés. Cela complète l’intrigue et donne un « fond » à
l’ensemble de la lecture, rendant tout cela moins superficiel. Bien sûr, on
n’est pas dans un contexte où l’approche psychologique est très approfondie
mais je ne pense pas que ce soit le but de l’écrivain. C’est malgré tout, assez
complet.
Sans conteste, il souhaite nous captiver, nous offrir un
excellent moment de lecture et c’est tout à fait réussi !
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