Cœur de prêtre, cœur de feu
Auteur : Guy Gilbert
Éditions : Philippe Rey (12 Novembre 2010)
ISBN : 978-2848761732
348 pages
L’auteur
Guy Gilbert est né en Charente Maritime en 1935, dans une famille ouvrière de quinze enfants. Prêtre-éducateur, celui qui proclame que " la rue est son église " aide quotidiennement des dizaines de jeunes en perdition. La Bergerie de Faucon, qu'il a restaurée en Provence, les accueille et leur offre la chance d'une nouvelle vie grâce à un encadrement compétent. Guy Gilbert est l'auteur d'une quarantaine de livres. Ses derniers ouvrages sont Apprends à pardonner et Lutte et aime, là où tu es!
Quatrième de couverture
"Si nous avons le cœur de Dieu, comme le disait le curé
d'Ars, alors ce cœur de feu brûlera tout être, quel qu'il soit. " Depuis
45 ans, Guy Gilbert exerce son ministère de prêtre avec le même engagement, la
même certitude : le Christ l'a appelé à se tourner vers les exclus, les brisés
de la vie, ceux qui souffrent du manque d'amour. Son expérience d'une richesse
considérable irrigue cet ouvrage où il s'interroge sur la mission du prêtre.
Qu'est-ce que la vocation ? Que signifient les trois promesses du prêtre :
obéissance, pauvreté, chasteté ? Comment transmet-il les sacrements à ses
fidèles ? Quel est son lien avec sa hiérarchie dans l'Eglise ? Que penser de la
pédophilie chez certains prêtres ? Quel est le rapport du prêtre aux
fulgurantes évolutions de la société moderne ? Peut-il préserver sa liberté ?
Faut-il craindre la crise des vocations ? Quelle place pour les femmes dans
l'Eglise ? Comment le prêtre vit-il sa solitude ?
Guy Gilbert répond en donnant de vivants exemples, d'éclairants récits. Le
" vagabond de l'amour " nous fait part de ses joies et de ses
déceptions, de son désir d'être toujours là pour les plus pauvres, de la force
d'action que lui donne la prière. Et surtout de son bonheur d'être, à la suite
du Christ et de ses apôtres, simplement prêtre, aujourd'hui.
Mon avis
Premier prêtre des loubards, premier prêtre à porter un
blouson en cuir noir (et pas n’importe quoi « un perfecto ») et à
conduire une moto, premier prêtre aux cheveux longs, Guy Gilbert ne s’est
jamais tu. Depuis toujours, il parle, se bat, accompagne ceux dont on croit
qu’ils sont « fichus » pour la société.
Ce livre est sans doute l’un des plus personnels qu’il a
écrit.
Il se confie, explique son cheminement et raconte combien la
foi est son moteur.
Celui qui dit :
«On était pauvres, mais on possédait la plus grande
richesse, celle d’être tous également aimés de nos parents. C’est cela qui m’a
donné le désir d’aimer. »
Celui qui prie chaque matin :
« Donne-moi la force de transmettre l’amour. »
Est un homme qui a consacré sa vie aux autres.
Il ne renie rien des difficultés, des tentations diverses
(de la chair ou autres…) mais il a été choisi et a souhaité vivre ainsi.
Quand il rencontre des jeunes qui disent vouloir être
prêtre, en faire leur métier, il répond que non, on ne choisit pas d’être
prêtre, on est appelé et on dit oui ou non. Ce n’est pas un métier mais une
folle aventure. Il regarde parfois avec un sourire narquois les catholiques
trop bien pensants, les magazines consacrés à la religion qui ne disent pas tout….
Lui, ne peut qu'être heureux en étant au service des plus
démuni, des laissés pour comptes.
Il témoigne sur les cas désespérés, ceux qu'on oublie, ceux
dont on pense que rien ne pourra les sauver.
Il nous parle des « lucioles » de l'Eglise, tous
ces anonymes qui œuvrent en silence, dans l'ombre et que l'on n’évoque pas, car
face aux « lumières » (Abbé Pierre, Sœur Emmanuelle …), les lucioles
ne sont pas assez médiatiques.
Guy Gilbert, lorsqu'il prononce le Credo, le reformule pour
qu'il soit « parlant » aux fidèles et à ce moment là, les gens
adhèrent parce qu'ils comprennent.
C'est un prêtre qui a le verbe haut, qui s'exprime, qui rabroue les journalistes qui iraient trop loin (Mon Père est-ce que vous vous masturbez lui a demandé l'un d'eux....), qui ose aller au contact des démunis, des petits malfrats....pour leur dire que tout n'est pas perdu, que la vie est belle, qu'on peut avoir des jours meilleurs si on s'en donne la peine.
On peut croire ou ne pas croire en Dieu, avoir rejeté la
religion car il y a trop de dogmes et qu'on ne se retrouve pas dans les
« discours »…..
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