Moral turpitude
Auteur : Serge Mandaret
Éditions : Publishroom (10 avril 2018)
ISBN : 979-1023608328
330 pages
Quatrième de couverture
Moral turpitude, nom : terme anglophone désignant un acte ou
un comportement qui viole gravement le sentiment ou la norme acceptée de la
communauté. En droit pénal américain, désigne les délits financiers. Une banque
internationale anonyme - « La Banque » - prend le contrôle d'une entreprise
marseillaise de haute technologie, persuadée d'avoir mis la main sur une
pépite. Celle-ci a décroché en Libye, du temps de Kadhafi, un contrat de
défense conséquent et particulièrement juteux. À la chute du régime, le décor
change et le contrat tourne au vinaigre. Du côté français, c'est la panique et
chacun sort les rames. Il faut des boucs émissaires
Mon avis
Et le fusible est …..
Serge Mandaret est actuellement retraité mais il a côtoyé le
monde de la finance de près. Après avoir été universitaire, haut fonctionnaire
au Ministère de l’économie, il a aussi été cadre dirigeant dans de grandes
entreprises internationales. Il maîtrise donc parfaitement les problématiques d’achat,
vente et actions des grosses firmes. Et pas seulement, il est sans doute également
très au fait des OPA (offre publique d'achat), manipulations de chiffres, export,
import et contrats plus ou moins clairs (vous savez, ceux où un minuscule
astérisque vous renvoie en bas de page vers un charabia illisible et difficilement
compréhensible). Tout cela pour dire qu’il sait de quoi il parle.
Choisir, comme toile de fond d’un roman, d’évoquer le monde de
la finance et des banques n’est pas aisé. On peut légitimement se demander si
le propos ne va pas être réservé aux initiés, avec un langage totalement
hermétique aux autres, le tout assorti d’événements incompréhensibles pour qui
ne travaille pas dans ce milieu. Et bien, je vous rassure tout de suite, ce récit
est très clair. L’auteur a su mettre à la portée de tous les déboires des différents
protagonistes sans que jamais on perde pied. De plus, c’est tellement bien construit,
bien écrit, avec du rythme et des rebondissements, qu’on n’a qu’une envie :
connaître la suite. Il faut dire que Véronique, malgré un faux pas maladroit,
est une jeune femme intéressante à suivre. Elle est attachante, elle aime son boulot, se
bat pour réussir, ne refuse jamais une mission….
La voilà choisie pour une promotion et elle est satisfaite.
Bien sûr, elle aura beaucoup à gérer, elle devra parfois se déplacer, agir
délicatement pour ne pas braquer les clients, décrocher des contrats, des
signatures, etc… mais elle se sent assez forte alors elle dit oui… d’ailleurs,
elle n’a pas vraiment le choix… La nouvelle « affaire » dont elle est
responsable est un contrat en Libye. Tout irait bien si le régime libyen ne s’écroulait
pas, remettant en cause tout ce qui a été signé. C’est la catastrophe et pour
sauver les meubles, il faut prendre des décisions. Choisir Véronique comme
fusible et la mettre responsable est bien pratique. Procès, diffamation dans
les médias et sur place, rien ne lui sera épargné et nous allons suivre son
combat.
L’auteur a su présenter le milieu de l’économie sans être assommant
ni ennuyeux. Son histoire est captivante. Il a réussi à mettre à la portée d’un
lecteur lambda une présentation très claire de ce qui se passe dans les banques
et les entreprises. Lorsqu’il parle du journal Mediaglobe, je n’ai pas pu m’empêcher
de faire le rapprochement avec Mediapart….
J’ai beaucoup appris en lisant cet opus. Le vocabulaire choisi, la façon de présenter les différentes situations, tout est exposé nettement. De plus, d’autres sujets importants sont abordés, l’ambition qui pousse certains à faire n’importe quoi, la gestion de l’activité professionnelle qui déborde parfois sur le couple, les relations au bureau, l’honnêteté des uns et des autres, le rôle (de temps à autre malsain) des médias, les amis qui se détournent quand on est dans l’….
J’ai beaucoup appris en lisant cet opus. Le vocabulaire choisi, la façon de présenter les différentes situations, tout est exposé nettement. De plus, d’autres sujets importants sont abordés, l’ambition qui pousse certains à faire n’importe quoi, la gestion de l’activité professionnelle qui déborde parfois sur le couple, les relations au bureau, l’honnêteté des uns et des autres, le rôle (de temps à autre malsain) des médias, les amis qui se détournent quand on est dans l’….
Je suis entrée très facilement dans cet univers que pourtant
je connais mal. Le phrasé de qualité m’a immédiatement accrochée. Je n’ai senti
aucun temps mort et j’ai pris beaucoup de plaisir à cette lecture.
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