"Le collectionneur de sons" d'Anton Holban (Colecționarul de sunete)

 

Le collectionneur de sons (Colecționarul de sunete)
Auteur : Anton Holban
Traduit du roumain par Gabrielle Danoux
Éditions : CreateSpace Independent Publishing Platform (26 janvier 2015)
ISBN : 978-1505806892
140 pages

Quatrième de couverture

Dans un texte de 1935, plutôt que de nouvelles c'est de « fragments » que l’auteur voudrait qu'on qualifie sa prose courte, dont l'histoire de la « petite Japonaise » est remarquable de concision. « Le lecteur est le plus souvent déconcerté. […] Dans « Hallucinations » les couleurs sont plus vives et plus prégnantes. Faire quelque chose à partir de rien. L'ambition suprême de Racine. Existe-t-il plus noble ambition ? Et puis, estomper la ligne entre le réel et l'irréel. Le lecteur manque d'habileté, disons-le, tant qu'il présume chez moi une conscience du travail achevé. Mais dans notre pays la question du lecteur est encore plus critique. »

Mon avis

Anton Holban (1902-1937) est un écrivain roumain, mort à 34 ans dont les œuvres ont été publiées à titre posthume.

Le collectionneur de sons est un recueil de neuf nouvelles qui a été traduit en 2015 par Gabrielle Danoux. Elle a accompagné les textes de nombreuses notes de bas de page ce qui permet au lecteur de comprendre ce qui est évoqué (personnes, lieux ou autres). Cela démontre combien elle a pris connaissance des nouvelles pour nous apporter tous les éléments nécessaires pour bien appréhender le contenu.

L’auteur est décédé très jeune. Son écriture est poétique, parfois langoureuse. Il semble tourmenté, se posant énormément de questions sur la mort qu’il cite dans plusieurs textes. S’il faut chercher un point commun entre les écrits, c’est certainement l’acuité dont fait preuve Anton Holban. Quelle que soit la situation qu’il observe et qu’il décrit, il le fait avec énormément de finesse. C’est d’autant plus fort que la nouvelle est par définition un concentré. En peu de mots, il faut que le lecteur cerne les faits, les émotions, les ressentis, les actions, le décor et les mouvements. D’où l’importance de la traductrice qui doit choisir le vocabulaire le plus « parlant » tout en respectant l’œuvre de départ.

J’ai apprécié ces neuf petites histoires. Ce sont des « tranches de vie » très variées. On peut voir des jeunes dans un établissement scolaire, une personne âgée en fin de vie, une brève mais intense rencontre etc…. Les thèmes sont d’actualité et c’est intéressant.

Je ne connaissais pas cet auteur et je suis contente de l’avoir découvert               .



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