"Le pays du nuage blanc" de Sarah Lark (Im Land der weissen Wolke)

 

Le pays du nuage blanc (Im Land der weissen Wolke)
Auteur : Sarah Lark
Traduit de l’allemand par Jean-Marie Argelès
Éditions : L’Archipel (28 Août 2013)
ISBN : ‎ 978-2809812367
680 pages

Quatrième de couverture

Helen, préceptrice de deux enfants dans une riche famille, répond à une annonce qui propose à des jeunes femmes de partir épouser des Britanniques installés en Nouvelle-Zélande. Sur le bateau qui la mène à Christchurch, elle se lie avec Gwyneira, une jeune noble galloise qui immigre à cause des difficultés financières de son père. L'amitié entre les deux femmes sera indéfectible malgré les épreuves.

Mon avis

Les sagas familiales sont captivantes et celle-ci ne déroge pas à la règle. On tourne les pages sans s’en rendre compte. On a le souhait de connaître le devenir des personnages, on veut que les « méchants » soient punis et que les « gentils » aient une vie agréable. C’est le bémol, c’est un peu manichéen et parfois les événements sont prévisibles.

Pour autant, je n’ai pas boudé mon plaisir et j’ai passé un agréable moment de lecture.

On est en 1852 et deux jeunes femmes, de milieux totalement opposés, et pour des raisons vraiment différentes, quittent la Grande-Bretagne, pour aller en Nouvelle-Zélande, épouser de presque parfaits inconnus. L’une connaît le père de son promis, l’autre a échangé quelques lettres (mais très peu).

Elles se lient d’amitié sur le bateau, pendant la longue traversée, bien qu’elles ne soient pas logées au même endroit et elles sont bien décidées à rester en contact une fois sur place. Malheureusement, une fois arrivées, elles réalisent que les promesses ne sont pas tenues et elles doivent faire face à quelques déceptions. On va suivre leurs déboires, les moments heureux et ceux plus difficiles, voire violents, auxquels elles sont confrontées.

J’ai beaucoup aimé ce récit. Les conditions de vie sur le paquebot sont bien décrites, on se rend compte des obstacles pour les passagers. Quand elles débarquent, c’est un autre monde. Elles ne peuvent pas forcément lutter contre ce qu’on leur impose. La place de la femme est à la maison, obéissante et soumise. Elles n’ont pas envie de se soumettre mais il leur faut agir avec discernement. J’ai trouvé intéressant le lien qu’elles créent avec les Maoris (dont on découvre l’histoire, bien intégrée au texte).

L’écriture est fluide (merci au traducteur), plaisante avec de nombreux dialogues. Les personnages sont attachants pour certains, détestables pour d’autres, mais heureusement certains sont un peu ambivalents. En tout cas, ce sont de beaux portraits de femmes qui ont du caractère et ça me plaît !


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