"Le chat du Rocher - Tome 5 : Meurtre dans un bain d’encre" de Sandra Nelson & Alice Quinn

 

Le chat du Rocher - Tome 5 : Meurtre dans un bain d’encre
Auteurs : Sandra Nelson & Alice Quinn
Éditions : Alliage (21 Janvier 2025)
ISBN : 978-2369100737
230 pages

Quatrième de couverture

Lors d’une séance de dédicaces de la célèbre auteure de thriller, Eustache Merleau,
son assistant est retrouvé assassiné dans les toilettes de la librairie. Stupeur, le meurtre s’inspire de son roman « Bain de minuit » en cours d’écriture. « Qui a eu accès au texte inachevé ? » s’interroge Calypso Finn, ancienne actrice de telenovelas au Brésil, reconvertie en brocanteuse sur le Rocher. À mesure que le manuscrit prend forme, la liste des meurtres s'allonge. Calypso parviendra-t-elle à trouver le coupable avant d’être la prochaine victime ?

Mon avis

Eustache Merleau, autrice de romans policiers est en dédicace sur le Rocher. Notre détective amateur, Calypso assiste à la séance en espérant récupérer quelques tuyaux car elle souhaite écrire un livre elle aussi. Elle l’a commencé d’ailleurs mais elle stagne. Alors venir dans la librairie où la reine du thriller va s’exprimer, c’est l’occasion d’être au cœur de l’action…

Si elle avait su….au cœur de l’action ? Rien n’est plus vrai puisque l’assistant d’Eustache est assassiné pendant cette rencontre. Une bien mauvaise publicité pour le futur titre de l’écrivaine … à moins que, au contraire, cet acte abominable ne dope les ventes. D’autant plus que le mort est retrouvé dans une mise en scène évoquée dans l’ébauche du dernier récit d’Eustache…

Qui a pu agir ainsi et pourquoi ? Qui avait intérêt à voir disparaître cet homme dévoué à sa patronne, même si, Calypso l’avait remarqué, quelques tensions s’étaient installées entre eux.

C’est au commandant de police Vadim Pavlov que l’enquête est confiée. Originaire du Nord, il n’est pas totalement épanoui car il n’aime pas ce coin mais depuis qu’il a tissé quelques tendres liens avec Calypso, ça va mieux…. En plus, elle est très observatrice, sait faire parler les gens et elle l’a aidé pour des affaires précédentes qu’ils ont résolu en « faisant équipe ».

Cette fois-ci, c’est presqu’officiellement qu’il lui demande de l’aide. Il ne sait pas trop par quel bout commencer ses investigations, parce que, pas de bol, il a déjà eu des problèmes avec Madame Merleau lorsqu’il officiait dans le Nord. Un crime inspiré de ce qu’elle avait écrit… mais il n’a jamais coincé le coupable et ça lui est resté en travers de la gorge. Il part donc avec un handicap et tout soutien sera le bienvenu, surtout si ça peut faire avancer les choses et empêcher un nouveau meurtre ! Il faut dire qu’une certaine tension règne entre les différents protagonistes. Eustache et Léon, son mari écrivain raté qui apprécie la compagnie de la divine bouteille, avec Diane Michel, l’éditrice qui a l’air de tout vouloir régenter et également avec Bibiche, le singe capucin, chouchou de madame, qui semble avoir ses têtes !

J’ai particulièrement apprécié cette nouvelle aventure de Calypso. J’ai aimé la place donnée à Poker, le chat qu’elle a pris en affection. Il a de bonnes remarques et on regrette souvent qu’il n’ait pas la parole ! Ses interventions apportent de la fantaisie dans le texte, du second degré, de la légèreté et c’est bien ! Bibiche aussi a un rôle et on réalise que les animaux sont, sans doute, beaucoup plus futés, que ce qu’on imagine.

Alice Quinn et Sandra Nelson ont parfaitement réussi cette histoire, ça se tient, c’est cohérent. Elles nous emmènent sur des fausses pistes, partagent les ressentis des uns et des autres, les progrès des recherches, et ça reste parfaitement fluide bien qu’écrit à quatre mains. Le style n’est pas heurté, c’est plaisant et agréable à lire. Retrouver leurs écrits, c’est savoir qu’on passera un bon moment avec du suspense, de l’humour, une pointe de sentiments amoureux et amicaux ainsi que des personnages hauts en couleurs (et pas seulement à cause d’un bibi orange ;- )


1 commentaire:

  1. Que ça fait du bien, quand on est auteur, de lire une chronique comme celle-là!
    Merci Cassiopée pour la chaleur et la joie qui se dégage de votre critique!

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