Seinen L'orchestre des doigts (4 tomes) (わが指のオーケストラ)
Auteur et scénariste : Osamu Yamamoto
Traduction et adaptation de Satô Naomiki de Marie-Saskia
Rayna
Genre : historique, tranche de vie
Éditions ; Kankô
(2006 et 2007) (première publication en 1991)
Tome 1
ISBN :978-2745923929
Nombre de pages :244
Synopsis : En 1914, un jeune professeur qui a étudié la musique, arrive à Osaka, après avoir renoncé à poursuivre ses études en France pour travailler dans une école d’aveugles et de sourds-muets. Il y rencontre Issaku, jeune enfant sourd-muet, violent car ne sachant communiquer. Le professeur va l’aider et découvrira par la même occasion le monde complexe du silence et l’incompréhension qui l’entoure.
Mon avis
Il faut savoir que les faits relatés dans ces mangas sont largement inspirés de la réalité et que dans chaque tome, une partie « documents » avec texte, photos ou dessins d'époque complète le propos en apportant une somme énorme d'informations.
Tome 1
Désireux de poursuivre ses études de musique en France, un
jeune homme voit son rêve se briser.
Il va devenir professeur dans un institut accueillant des
enfants sourds et des enfants aveugles.
A travers ses réactions, nous découvrons l'apprentissage de
la différence, le long cheminement des familles vers l’acceptation du handicap
de leur enfant et la mise en place d'une forme de communication avant d'arriver
à la langue des signes. Au départ, les parents, démunis, n'ont pas les bonnes
réactions, ils sont maladroits et malheureux, bloqués dans leur
incompréhension.
Pratiquant la langue des signes française, j'ai été heureuse
de découvrir que certains signes ressemblent beaucoup aux nôtres. J'ai
également lu qu'au Japon, comme ailleurs, les sourds ont d'abord été considérés
comme des débiles mentaux avant que, par la volonté de certains hommes, les
choses évoluent.
Le jeune professeur que nous rencontrons dans ce manga
renonce à enseigner la musique pour « quelque chose de plus universel
propre au cœur des humains ».
La langue des signes ouvre les sourds à la communication,
elle leur permet de se parler, d'échanger.
L'homme qui a œuvré pour l'éducation pour les enfants sourds et aveugles au Japon avaient une devise : « Laisser son cœur s'emplir de compassion. »
Cette lecture est une magnifique découverte !
Je ne suis pas capable de parler des dessins, mais ceux-ci
m'ont semblé très expressifs et les gros plans m'ont aidée à m'approprier le
ressenti des personnages.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire