Les âmes féroces
Auteur : Marie Vingtras
Éditions : L’Olivier (19 Août 2024)
ISBN : 978-2823621020
272 pages
Quatrième de couverture
Leo n’est pas rentrée et le printemps s’entête dans sa
douceur. Leo ne reviendra pas. La shérif Lauren Hobler découvre son corps au
milieu des iris sauvages. Autour de la mort soudaine d’une jeune fille, Les
Âmes féroces tisse plusieurs destinées. Pour élucider un mystère, mais lequel??
Celui de Leo, peut-être, et de ses silences. Celui de Lauren, coincée dans une
petite ville qui ne la prend pas au sérieux. Il y a aussi Benjamin, Seth et les
autres… Les gens de Mercy, qui pensent tous se connaître et en savent si peu
sur eux-mêmes.
Mon avis
Leo, jeune adolescente est morte. Que s’est-il passé dans ce
village de 3974 habitants moins un maintenant ?
Quatre parties, quatre saisons et dans chacune, un
personnage lié à ce drame s’exprime. L’écriture s’adapte au narrateur qui va au-delà
des apparences et nous plonge dans les tréfonds de l’âme humaine.
Il y a la shérif, une femme, lesbienne de surcroit, elle
partage ses difficultés professionnelles et personnelles, le début de son enquête.
Ce sont les prémisses, le printemps. Elle doit prévenir le père.
« Il fallait que je prévienne son père avant qu’un
voyeur quelconque s’en charge, avide d’assister en direct à ce moment où tout bascule,
ce moment où plus rien ne sera jamais comme avant, les choses privées de goût,
le ciel sans éclat et votre vie subitement dépourvue de sens. »
Puis, c’est le professeur, qui raconte pourquoi il est venu
ici, son passé et ce qu’il a mis en place avec ses élèves dont Leo. Après, c’est
la meilleure copine, celle qui a reçu les confidences, qui en sait peut-être
plus que ce qu’elle dit. Et pour conclure, l’hiver du père, le froid du cœur quand
on a perdu son enfant unique… Chaque style est percutant, chaque texte nous
renvoie les questions du rédacteur, ses souffrances, ses errances.
Mercy est une bourgade sensée être calme et cet événement
bouleverse toutes les certitudes. Finalement est-ce que tout ne serait pas qu’apparence ?
On se sent enclin à penser que personne n’est digne de confiance, que le mensonge
gangrène et a gangréné les rapports humains de ce coin d’Amérique où rien ne
semble définitivement acquis.
Les quatre points de vue comme quatre éclairages d’un même fait, se complètent, s’emboîtent. On s’aperçoit que chaque protagoniste qui prend la parole avait quelque chose à cacher, des failles…. C’est un excellent roman offrant une « peinture » humaine d’une cité pas si banale que ça….
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