Jacqueline, je t'écris
Auteur : Jean-Michel Bartnicki
Éditions : Libre 2 Lire (19 octobre 2024)
ISBN : 978-2381575605
312 pages
Quatrième de couverture
Un témoignage authentique et poignant sur la fin de vie, et
ce que l’amour peut offrir en pardon. Bouleversant !
Mon avis
Lorsque sa mère n’a plus été capable de rester seule à
domicile, Jean-Michel Bartnicki a dû prendre la douloureuse décision de la
placer en EHPAD. C’était en 2017. Il écrit que c’est à partir de ce moment-là
qu’il a pu « l’aimer ». Elle a pu rester dans cette résidence plusieurs années
avant de mourir.
L’auteur a eu besoin de poser des mots sur cette période
mais également sur tout ce qu’il a vécu depuis qu’il était enfant lorsque ses
grands parents l’ont élevé. En cherchant des explications pour comprendre ce qu’il
entendait le concernant quand il était petit et le pourquoi de cette situation,
il a « retracé » son histoire.
Ce livre est l’occasion pour lui, de se confier, de « parler »
à sa maman (il l’interpelle souvent), de dire tout ce qu’il a sur le cœur. Les
questions laissées en suspens, les reproches, ce qui a été « beau ».
Tout ne peut pas être négatif dans un chemin de vie mais parfois la route est
bien caillouteuse.
Dans ce témoignage, sans langue de bois, de nombreux thèmes
d’actualité sont présents. Que faire face à la vieillesse de nos parents, quand
ils perdent en autonomie ? Oui, c’est un « crève-cœur » de leur
faire quitter leur domicile mais quand les troubles cognitifs sont là, quelles décisions
prendre ? A-t-on le choix ?
La présentation de tous ces souvenirs alterne avec des
dialogues entre la mère et le fils (elle s’exprime souvent en patois et les « traductions »
en bas de page sont nombreuses), des lettres retrouvées dans la demeure
familiale, des réflexions personnelles…
Cette dame ne savait peut être pas aimer ou tout simplement,
elle était maladroite pour montrer son amour maternel. Je ne me permettrai pas
de la juger. Ce récit intime, douloureux, a probablement permis à celui qui l’a
rédigé d’aller mieux. Certains lecteurs penseront « à quoi bon », d’autres
y trouveront une forme de réconfort en se disant « je me sens moins seul
face à tous ces problèmes que je rencontre avec mes parents, d’autres les ont vécus »,
d’autres encore apprécieront une forme de « courage » pour aller si
loin dans la confiance envers celui qui lit et la confidence.
Ce type de texte entraîne forcément quelques répétitions
dans l’écriture. Il vaut mieux s’en détacher pour apprécier le contenu et se
dire que ce qui est beau et essentiel, c’est que Jean-Michel et Jacqueline
aient fini par se rapprocher et …. s’aimer.
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