"La villa aux étoffes - Tome 1" d'Anne Jacobs (Die Tuchvilla)

 

La villa aux étoffes - Tome 1 (Die Tuchvilla)
Auteur : Anne Jacobs
Traduit de l’allemand par Anne-Judith Descombey
Éditions : Charleston (16 Juin 2020)
ISBN : 978-2368125090
596 pages

Quatrième de couverture

Augsbourg, automne 1913. Marie quitte l'orphelinat pour entrer comme femme de cuisine dans la somptueuse villa des Melzer, une famille de riches industriels du textile. Tandis qu'elle tente de trouver sa place parmi les domestiques, à l'étage des maîtres, c'est l'ouverture de la saison des bals qui occupe tous les esprits. Car cette année, Katharina, la fille des Melzer, doit faire son entrée dans le monde. Seul Paul, l'héritier, semble étranger à cette agitation, déterminé à prendre ses distances avec sa famille...

Mon avis

Premier tome d’une saga familiale commençant en 1913, ce roman est très plaisant à lire.

On fait connaissance avec la famille Melzer, les parents, leurs deux filles et leur fils. Ce sont de riches industriels dans le domaine du textile. Vu leur niveau de vie, ils ont de nombreux employés avec qui, pour la plupart, ils sont assez exigeants. C’est comme ça que la jeune Marie, qui a passé beaucoup de temps à l’orphelinat, arrive comme fille de cuisine dans cette propriété.

Dès les premières pages, on sent qu’elle a du caractère, qu’elle n’aime ni le mensonge ni l’injustice et qu’elle ne se laissera pas faire. Je me suis attachée à elle face à cette attitude un peu « rebelle » dans le sens où elle se démarque des domestiques habituels.

Les trois enfants de la famille sont différents. Katharina a un tempérament artiste et est plutôt jolie. Paul, c’est le fils dont on espère (et attend) qu’il reprenne l’usine bien que cela ne semble pas sa priorité. Elisabeth est plus discrète, moins belle, on la remarque moins et de fait, on s’intéresse moins à elle ce qui la chagrine. Quelques tensions existent entre eux trois au grand des parents.

On va donc suivre l’histoire de tous ces personnages, suffisamment bien décrits pour qu’on ne se mélange pas. On découvre les relations entre patrons et employés tant à l’usine qu’à la villa. Les rôles bien définis (surtout pour les femmes), les petites révoltes qu’on essaie d’étouffer, les non-dits, les jeux d’influence pour les mariages et la vie à cette époque qui est bien présentée.

L’obligation d’être « dans la norme », dans les conventions est omniprésent. Le lecteur comprend vite qu’il n’est pas aisé de sortir de ce qu’on attend de vous …. Mais que de cachotteries ! C’est parfait pour maintenir notre intérêt, nous faire poser des questions …

À part une ou deux petites erreurs de temporalité, j’ai trouvé le contexte intéressant et parfaitement expliqué. L’écriture est fluide, le vocabulaire bien choisi, merci à la traductrice.

C’est une lecture détente, abordable et agréable. Le récit se termine à la veille de la première guerre mondiale et on se doute bien que les hommes vont partir… qui fera tourner l’usine ? À suivre ….


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