Titre : La conjuration des masques
Auteur : Jean-Marie Palach
Éditions : Pavillon noir (Corsaire éditions) (Janvier 2012)
Collection : polars
Nombre de pages : 265
Quatrième de couverture
Lorsque le corps d’un jeune homme est découvert, un matin,
dans son appartement parisien, la mise en scène macabre — un masque a été
déposé sur le bas-ventre — convainc la commissaire Clémence Malvoisin, de la
brigade criminelle, que l’affaire n’est pas ordinaire.
Deux autres victimes sont retrouvées. La commissaire
comprend alors que la traque sera longue pour mettre fin à cette folle série.
Une traque qui la conduira à Venise, sur les traces des grands artistes du
seizième siècle et de Casanova et qui l’obligera à décrypter la logique du
meurtrier pour mieux le confondre.
Mon avis
Bas les masques ! Que cachent-ils ?
Paris, Rome, Bruxelles, Venise … un masque à la signature
particulière déposé sur le corps d’hommes assassinés, soigneusement choisis
pour des raisons bien particulières…
Quels sont les points communs entre les différentes victimes
?
Qui agit dans l’ombre, pourquoi et dans quel but ? Que peut
vouloir revendiquer l’assassin ?
Comment Venise la Sérénissime et son histoire ainsi que la
peinture peuvent-elles être reliées à ces meurtres ?
C’est ce que Clémence Malvoisin, jeune femme commissaire, va
être chargée de découvrir. A son équipe et à elle de mener l’enquête, de
fouiner, d’observer, de rechercher, de déduire, de comprendre, d’aller plus
loin que les apparences, et surtout d’anticiper pour éviter d’autres morts.
Pour un premier roman, l’auteur ne s’en sort pas mal.
L’écriture est alerte, abordable, le style agréable et
facile d’accès.
Les descriptions rigoureuses si besoin mais sans fioriture
inutile, les chapitres relativement courts donnent à l’ensemble un rythme aisé
à suivre.
Le personnage de Clémence Malvoisin est assez bien cerné,
tant sur le plan professionnel que familial. Elle a un tout petit côté « part
d’ombre » qui permet de la rendre attachante.
Les différents individus qui gravitent autour d’elle ont eux
aussi leurs propres caractéristiques qui permettent au lecteur de s’approprier
le récit et ses protagonistes sans aucune difficulté.
Nous allons suivre l’enquête avec Clémence. Différentes
recherches l’emmèneront à Bruxelles, Venise …. dans le but d’éclaircir la
situation et de mieux interpréter les événements qui s’enchaînent dans ce qui
semble être la logique d’un esprit tourmenté, malade et dangereux.
Les pages qui sont consacrées à Venise, à Casanova, au «
peintre » Paolo Debenetti sont criantes de réalisme et de vérité, même si tout
n’est pas vrai (mais nous sommes dans un roman).
En effet, l’auteur a su habilement mêler les quelques
personnages ou faits ayant existé à d’autres de son invention, le tout dans une
intrigue qui se tient.
Je l’avoue bien volontiers, ce sont ces feuilles que j’ai
préférées. Dans ces passages, le roman me semblait plus « fourni », plus riche,
plus intéressant.
Non pas que l’enquête et les diverses questions de Clémence
Malvoisin ne m’ait pas intéressée. Mais dans ces extraits-là, il manquait « un
petit supplément d’âme » à l’écriture.
Heureusement, pour étoffer un peu, Jean-Marie Palach
distille quelques petites choses en plus : les doutes de Madame le Commissaire sur
son couple, les interrogations sur son fils, les soupçons sur son collègue …
mais tout ceci est simplement abordé, voire survolé. C’est peut-être dommage.
Il y avait, à mon avis, matière à mieux faire. Mais c’est peut-être un choix de
l’auteur.
J’aurais sans doute souhaité que l’écrivain décortique plus
profondément les conclusions, les questions, les peurs, les dispositions
d’esprit des uns et des autres. C’est un peu comme s’il y avait eu moins de «
travail » de recherche dans le contenu, dans les mots, dans la structure des
phrases pour le début du roman, alors que la fin, avec les diverses études puis
déductions, reliées à Venise est très bien pensée et surtout bien amenée.
Tout ceci laisse à penser qu’un second roman sera encore
meilleur puisque Jean-Marie Palach aura eu tout loisir de personnifier son
style et d’approfondi le genre « roman ».
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