Le Condor à la plume d’Or
Auteur : Blanca Miosi
Traduit de l’espagnol par Maud Hillard
Éditions : Books on Demand (13 novembre 2017)
368 pages
ISBN : 978-2322099771
Quatrième de couverture
La cité perdue des Incas resta mystérieusement cachée
pendant plus de cinq cents ans. Inexplicablement, même les propres descendants
des guerriers incas ignorèrent son existence jusqu’au début du XXe siècle.
Voici l’histoire qui dévoile le secret le mieux gardé de cet empire. Depuis
Pachacutec, en passant par la découverte de l’Amérique par Christophe Colomb,
la conquête du Pérou par Francisco Pizarro, jusqu’à nos jours.
Mon avis
Nous voilà au quinzième siècle chez les Incas… Un monde
historique que je connais peu si ce n’est par les fabuleux monuments qui ont
été érigés là-bas.
Blanca Miosi et sa fidèle traductrice, Maud Hillard, nous
emmènent découvrir plusieurs générations d’Incas, de Pachacutec à Atahualpa
(dernier empereur inca) en passant par Tupac et Huayna. Nous assistons à la
création, à la construction, puis au partage avant le déclin, d’un empire.
Mêlant habilement l’Histoire à la romance, parfaitement renseigné, ce récit est
captivant. On apprend beaucoup sans avoir l’aspect rébarbatif de la
documentation, parfois indigeste, qu’il faut lire pour connaître un peu plus
les us et coutumes d’un peuple.
Par l’intermédiaire de personnages fascinants, on découvre
le rôle et le rang des épouses, l’organisation de la vie quotidienne, le
fonctionnement de l’armée, la transmission de l’information (grâce aux chasquis
: coureurs agiles et hautement entraînés qui délivraient des messages, des
présents royaux ou autres objets dans tout le territoire) …. On observe les
inévitables jalousies entre les femmes, entre les demi-frères, les trahisons,
les tromperies, les tricheries… La volonté de chaque souverain de faire mieux
que le précédent ….. et de se sortir des situations délicates sans perdre la
face. Ces hommes étaient forts, cachant leurs faiblesses sous des dehors
froids, ne montrant que peu leur amour…. On les voit marcher avec leurs hommes,
avancer malgré toutes les difficultés dans un relief hostile, animé par un seul
but …..Pachacutec était un fin militaire, qui a développé avec brio son
royaume, il savait gérer d’une main de fer… parfois un peu trop répressive…..
Tupac, lui, a su développer encore et encore l’emprise des Incas, s’appuyant
sur les Orejones, qu’il avait récupérés lors d’un de ses voyages…. Ensuite,
débarquent les espagnols avec Francisco Pizarro et un prêtre voulant convertir
les Incas à la religion catholique….. les relations seront difficiles, jeu de
dupes en place ….. Atahualpa, qui est au pouvoir à ce moment là, ne sait pas
comment agir….
J’ai beaucoup apprécié cette lecture. Le style est vivant,
l’écriture fluide et tout ce qui est évoqué est passionnant, enrichissant, pour
notre culture générale car, je l’ai déjà signalé, la part d’Histoire (avec un H
majuscule) est belle et bien introduite dans le texte. Il y a des événements
marquants qui permettent au lecteur de rester en lien avec tout ce qui se
déroule sous ses yeux. La part d’imaginaire est crédible et reliée avec doigté
à ce qu’on sait de cette époque. J’ai été frappée par les femmes, capables de
beaucoup par amour, que ce soit de s’effacer, de conseiller, d’accompagner tout
en laissant penser que l’homme choisit. Et j’ai pensé à cette maxime : «
Derrière chaque grand homme se cache une femme… »
C’est un recueil comme je les aime, complet, divertissant
mais qui me permet d’apprendre et me donne envie d’aller plus loin dans la
connaissance de ce que j’ai découvert…..
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire