"Une saison blanche et sèche" d'André Brink (A Dry White Season)


Une saison Blanche et sèche (A Dry White Season)
Auteur : André Brink
Traduit par Robert Fouques Duparc
Éditions : Stock (20 Avril 1994)
ISBN : 978-2234012530
370 pages

Quatrième de couverture

Dans la moiteur des nuits orageuses de Pretoria, Ben Du Toit découvre un monde tout proche et pourtant si loin de sa vie d'Afrikaner. Peu à peu, il ouvre des yeux incrédules sur un système qu'il cautionne par ignorance et par lâcheté et qui entretient une communauté, un peuple, dans le désespoir et la résignation. La naïveté de Ben est telle qu'il croit encore à une justice où toute notion de couleur ou de race serait abolie, mais dans les années quatre-vingt en Afrique du Sud, l'espoir est un privilège de Blanc.

Mon avis

Ce livre me laisse une impression de rencontre ratée.

J’ai apprécié le fond, l’histoire en filigrane qui m’a fait découvrir l’Afrique du Sud, Soweto, l’apartheid, les conditions de vie des personnes à peau noire, celles des Afrikaners, les humiliations cachées, les abus du pouvoir, la loi du silence lorsqu’on creuse un peu et qu’on « dérange » …

Mais je n’ai pas apprécié l’écriture, la forme, la façon dont l’auteur s’exprime.
Ce qui fait que ce roman ne m’a pas émue, touchée, et cela représente au niveau de la lecture, un gros manque pour moi.

A mon sens, André Brink est resté « observateur ». D’autres écrivains ont dépeint des faits sans donner leur avis mais leur style m’avait intéressée. Là, ce n’est pas le cas. L’écriture m’a semblé lisse, sans « force » intérieure, comme si tout était décrit de la même manière, sur le même ton …. Même dans les faits graves, rien ne s’emballe … rien ne me prend « aux tripes » … Et que c’est dommage !

Ben Du Toit avait pourtant tout pour me plaire : la volonté, le charisme de celui qui ne lâche rien malgré les intimidations, l’envie de comprendre, de réussir ou d’autres ont échoué …

« Je sais seulement que je ne peux plus m’arrêter. Je vais devenir fou si je ne peux pas croire en ce que je fais. »

Et malheureusement, son aventure ne m’a pas captivée …

Les personnages secondaires m’ont presque plus intéressée que lui, sans doute parce que je n’ai pas réussi à m’attacher à ses pas, à partager sa quête de vérité …
La femme de Gordon m’a touchée, habitée par la peur et malgré tout désireuse de s’en sortir, d’agir …
« A la longue, on finit par être fatigué d’avoir peur…. »

Cette phrase, lue dans la troisième partie, me donnerait presqu’envie de dire que c’est cette partie qui m’a le plus passionnée mais peut-être m’étais-je tout simplement, habituée au style de l’auteur ….

J’ai lu que ce livre avait été interdit, en Afrique du Sud, lorsqu’il est sorti, sans doute parce qu’il mettait le doigt sur des problèmes vitaux bien réels …. Le prix qu’il a obtenu serait-il un choix politique ?

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