"Un été à Pont-Aven" de Jean-Luc Bannalec (Bretonische Verhältnisse)


Un été à Pont-Aven (Bretonische Verhältnisse)
Une enquête du commissaire Dupin
Auteur : Jean-Luc Bannalec
Éditions : Presses de la Cité (3 avril 2014)
Traduit de l’allemand par Amélie de Maupeau
ISBN : 978-2258102361
384 pages


Quatrième de couverture

Pont-Aven. Pierre-Louis Pennec, propriétaire du Central, l'un des hôtels imposants du centre-ville, a été retrouvé assassiné dans son établissement. 
Le commissaire Georges Dupin, muté dans le Finistère quelques années auparavant, et très attaché à sa région d’adoption, est chargé de l’enquête. 

Mon avis

Ce roman m’a été recommandé par une amie allemande… En effet, Jean-Luc Bannalec n’est autre que Jörg Bong, un éditeur allemand, qui est également critique littéraire, traducteur et …. écrivain. Ses polars bretons, où il met en scène le commissaire Dupin, ont un succès fou en Allemagne et ont été adaptés en série télé (diffusées sur France 3 depuis le 17 juin 2018).

Le récit se déroule en Bretagne et le décor est omniprésent (l’auteur passerait-il ses vacances dans ce coin-là ?). Tout y est : le folklore, la nourriture, le paysage, le caractère des habitants du cru, un peu taiseux, secrets, entêtés, mais souvent attachants. Le commissaire était à Paris mais il a été muté à Concarneau suite à des « dissensions ». Il faut dire qu’il a une fâcheuse tendance à n’en faire qu’à sa tête, pensant parfois plus à son ventre qu’à son enquête. Il prend des notes dans un désordre qu’il est le seul à comprendre, sur des cahiers Clairefontaine (je le comprends, ce sont les meilleurs 😉). Le voilà confronté à l’assassinat d’un patron d’hôtel, Pierre-Louis Pennec, quatre-vingt-onze ans. Qui avait intérêt à tuer cet homme et pourquoi ? Nous allons suivre Dupin dans ses investigations, il interroge bille en tête, n’hésitant pas à « lâcher » des bombes, prêchant le faux pour savoir le vrai afin de déstabiliser au maximum ceux qu’ils questionnent.

L’atmosphère est à l’inquiétude dans l’hôtel, les clients ne sont pas rassurés et les employés demandent au commissaire de faire vite. Mais il prend le temps, observe avec acuité, réfléchit … Pierre-Louis Pennec était ami avec Frédéric Beauvois, responsable d’un petit musée mettant en valeur les peintres passés par la région, comme Gauguin, qui avait été hébergé chez Pennec (et oui, c’est une affaire qui s’est transmise de génération en génération) … Il y a également un demi-frère, André ; une femme, Francine Lajoux qui lui était toute dévouée et d’autres…. Qui ment ? Qui a un alibi ? Georges Dupin cherche, entraîne son lecteur avec lui….

C’est agréable à lire, fluide, bien traduit. Le rythme est un peu lent mais ce n’est pas désagréable car les descriptions sont très visuelles et belles. On sent que la toile de fond est aussi important que les recherches et c’est en cela que les livres de Jean-Luc Bannalec se démarquent des autres.

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