La fille cachée (The Other Daughter)
Auteur: Lisa Gardner
Traduit de l’anglais (américain) par François Tétreau
Éditions: Archipoche (10 Août 2012)
ISBN: 9 782352 873440
ISBN: 9 782352 873440
470 pages
Quatrième de couverture
Texas, 1977. Un tueur en série, Russell Lee Holmes, est
exécuté pour le meurtre de six enfants, dont Meagan Stockes, la fille d’un
honorable médecin de Boston. Mais qu’est devenue sa petite fille, dont il n’a jamais
révélé l’identité ?
Une vingtaine d’années plus tard, un journaliste de la
presse à scandale révèle à Mélanie, la fille adoptive du Dr Stockes, la
véritable identité de son père génétique : Russell Lee Holmes !
Mon avis
Déjà lectrice des romans de Madame Gardner, je me
réjouissais de lire celui-ci, pensant que je n’aurais qu’un souhait: comprendre
au plus vite les méandres de l’intrigue (car je vous le rappelle, comme je
commence toujours les livres par la fin, je la connaissais…)
J’ai donc attaqué ce roman avec une théière fumante à portée
de main, les reins bien calés dans le canapé, prête à le dévorer sans être
dérangée…
Dès les premières pages, j’ai été prise par le contenu, j’ai
englouti rapidement le premier quart puis une certaine lassitude s’est
installée…
Que s’était-il passé? Non pas que je n’ai plus de thé ou que
mon canapé soit devenu inconfortable… Rien de tout cela….
L’intrigue ne m’intéressait plus guère pour une raison
primordiale à mes yeux: la crédibilité.
Trop c’est trop ! Et là, ça faisait vraiment beaucoup
beaucoup…
Dans les livres que nous lisons, nous remarquons toujours de
petites incohérences, de minuscules détails qui ne vont pas vraiment avec le
reste de l’histoire mais en général, on ne s’y attarde pas trop.
Mais là, cela m’a dérangée, ce livre était un peu trop «
cliché » : les bons, les méchants, le gentil flic qui souffre d’une maladie, la
pauvre fille à la mémoire percée, les gens qui changent de nom (gros comme une
maison), le père pas très net….
Bref ! Finalement, lorsqu’on sait que ce livre a été un des
premiers de l’auteur, on se dit qu’elle s’est vraiment énormément améliorée
depuis et cela c’est une bonne nouvelle !
Malgré tout, le constat n’est pas totalement négatif: l’idée
de base est originale, la fille d’un tueur adoptée par le couple dont il a tué
l’enfant…
Autour d’eux gravitent plusieurs personnes: le frère qui
vient de révéler son homosexualité, le parrain très (trop ?) dévoué, le fiancé
(orphelin lui aussi…) éconduit, et d’autres …. Personne ne semble très net et
l’on avance dans un sentiment grandissant de malaise. On sent que l’auteur nous
emmène sur de fausses pistes mais on a du mal à voir où sont les vraies. Les
rebondissements sont légion (trop encore ?), et parfois on se laisse entraîner
à penser « Que va-t-elle encore inventer ? ».
Le défaut de ce roman est donc à mon sens, le risque
d’overdose: trop de fausses pistes, trop de personnages qui sont faux, trop
d’invraisemblances, trop de pages (certaines longueurs auraient pu, à mon sens,
être évitées…), trop de failles dans cette famille où seule la fille semble
tenir la route…
Finalement, ce qui nous tient, c’est peut-être, elle, cette
fille, qui malgré sa perte de mémoire et ses flashes pour le moins bizarres,
reste un peu attachante dans sa quête de la vérité.
Son côté opiniâtre, sa volonté de comprendre, de ne pas
rester sur la touche et d’aller jusqu’au bout des ses découvertes, quitte à
souffrir de ce qu’elle apprendra, font d’elle une « petite chose fragile et
forte à la fois » et l’on conçoit que Monsieur FBI ait envie de la
protéger…d’autant plus qu’il la comprend car lui aussi, ce n’est pas facile
dans sa famille…
Comme il finit par s’en sortir pas trop mal (malgré un début
bancal), on les laissera en paix vivre le reste de leur vie de papier, leur
souhaitant de retrouver la sérénité dans ce qu’il restera des relations
familiales après les découvertes et déclarations fracassantes des dernières
pages, qui à elles seules, valent le coup de se rasseoir dans le canapé avec
une autre théière !!!!
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