Une proie idéale (Perfect Prey)
Auteur : Helen Fields
Traduit de l'anglais (Royaume-Uni) par Luce Michel
Traduit de l'anglais (Royaume-Uni) par Luce Michel
Éditions : Marabout (29 Mai 2019)
ISBN : 978-2501122702
432 pages
Quatrième de couverture
Bienvenue à Edimbourg, capitale européenne du crime.
Le festival de rock bat son plein à Edimbourg lorsque, dans la foule, un travailleur social s'écroule, éventré d'un coup de lame. La semaine suivante, le corps d'une institutrice, étranglée avec sa propre écharpe, est retrouvé dans un tas d'ordures. Les inspecteurs Ava Turner et Luc Callanach ne trouvent aucun lien entre les meurtres, aucun mobile, jusqu'à ce qu'apparaissent sur les murs de la ville des graffiti mystérieux... Ils comprennent alors que le meurtrier annonce l'identité de ses prochaines victimes.
Le festival de rock bat son plein à Edimbourg lorsque, dans la foule, un travailleur social s'écroule, éventré d'un coup de lame. La semaine suivante, le corps d'une institutrice, étranglée avec sa propre écharpe, est retrouvé dans un tas d'ordures. Les inspecteurs Ava Turner et Luc Callanach ne trouvent aucun lien entre les meurtres, aucun mobile, jusqu'à ce qu'apparaissent sur les murs de la ville des graffiti mystérieux... Ils comprennent alors que le meurtrier annonce l'identité de ses prochaines victimes.
Mon avis
De l’autre côté ….
Lorsqu’on découvre le doux visage de l’auteur, une ancienne
avocate, on se demande comment elle a pu imaginer certains de ses personnages
aussi retors, autant manipulateurs et pervers. Vous voulez lire du sombre ?
Et bien foncez mais sachez qu’une fois commencé, vous n’aurez guère le souhait
de poser ce roman tant il est prenant.
Nous sommes à Edimbourg, en Ecosse, en Juillet, il fait beau
et chaud et c’est l’été. Une période de l’année où tout le monde est plus
décontracté, où les sorties proposées se multiplient. Des jeunes sont à un
concert de rock. L’ambiance est à la fête, certains dansent, chantent, et tout
à coup, un des spectateurs s’écroule, mort. Il a été assassiné, rapidement, et
d’une façon particulièrement atroce. Qui pouvait vouloir du mal à Sim, un
travailleur social dévoué, qui n’a fait parler de lui que pour des événements
positifs ? L’enquête semble d’ores et déjà difficile. Dans la foule, en
extérieur, de nuit, les traces ADN ou caméras de surveillance sont quasiment
inexistantes.
Ava Turner, Luc Callanach (un policier français qui exerce
maintenant en Ecosse) et leurs collègues vont s’atteler à la tâche ingrate de
repérer des indices, d’écouter des témoignages et surtout de comprendre… Il va
même leur falloir anticiper car un autre meurtre, tout aussi horrible, vient d’être
commis. Il s’agit cette fois-ci, d’une enseignante, aimée de tous et comme pour
Sim, personne ne lui connaissait d’ennemis ….. Est-ce le début d’une série ?
C’est très angoissant. Comment surveiller et mettre en sécurité les
potentielles cibles ? Les enquêteurs ne savent pas par quel bout commencer
leurs recherches et puis …des graffitis apparaissent et il est très vite évident
qu’ils ont un lien avec les homicides, comme s’ils annonçaient l’identité de la
prochaine victime.
C’est une piste mince mais quand on n’a rien à quoi se raccrocher,
on essaie d’utiliser le moindre signe. Aidés par un journaliste astucieux, et
un geek, les policiers vont se répartir les tâches, même si les deux premiers
nommés doivent plutôt agir sous le manteau car la collaboration avec eux ne
peut en aucun cas être officielle (et pourtant, ils sont astucieux et peuvent
être d’une grande aide … si personne ne leur met des bâtons dans les roues…).
Une autre affaire, en parallèle, ne va pas simplifier les relations entre les
uns et les autres.
L’écriture est précise, la traduction fluide malgré quelques
tournures de phrases qui m’ont un peu surprise. Le style est vif et addictif
maintenant la tension a son comble. Les chapitres sont bien découpés sans
longueur excessive. Le suspense monte au fil des pages et ne faiblit jamais.
Les personnages sont bien « campés » avec des traits de caractère qui
en quelques mots définissent un portrait précis. On imagine sans peine les
diverses situations et on frissonne….on espère une résolution rapide ….
J’ai beaucoup aimé ce recueil et ses multiples entrées. Plusieurs
thèmes sont abordés : les conflits d’intérêt dans un commissariat, les
méthodes de travail en Ecosse, les risques avec internet, la folie des hommes,
la manipulation, mais aussi les relations familiales, amicales, le poids de la
parole ou de la culpabilité. Helen Fields met en place une intrigue complexe
(je n’ai pas écrit « compliquée ») à la manière d’un gigantesque
puzzle. Tout finit par s’emboîter petit à petit et chaque révélation apporte
son lot de surprises. Il est stupéfiant de voir combien les divulgations des
dernières pages peuvent bousculer tout ce qu’on avait cru percevoir… Et bien, cela
ressemble à un iceberg, ce qui n’apparaissait pas est stupéfiant et explique
tout le reste ! J’ai été scotchée !
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