Chiens de sang
Auteur : Karine Giebel
Éditions : Fleuve éditions (13 novembre 2008)
ISBN : 978-2266207980
305 pages
Quatrième de couverture
Courir, toujours plus vite. Plus loin.
Fuir la mort qui plane au-dessus d'eux ;
oiseau de proie aux ailes gigantesques
dont l'ombre les dévore déjà.
Diane a choisi la fuite. D'instinct.
Elle sait qu'ils sont derrière. Juste derrière….
Mon avis
Pour ce livre, Karine Giebel réitère dans une histoire
sordide, une écriture rapide, des scènes violentes, des chapitres courts et des
événements qui s’enchaînent très vite, laissant le lecteur pantelant …
Deux histoires parallèles (qui malheureusement ne se
rejoindront jamais et c’est bien dommage…) permettant d’aborder à travers la
folie des hommes des thèmes tels la solidarité, l’exclusion, les erreurs de vie
et leurs répercussions, les choix bons ou mauvais …
Les deux personnages principaux ont eu le tort de se
trouver, sans l’avoir voulu bien entendu, au mauvais endroit au mauvais moment
… Cela va modifier le cours de leur vie, les obliger à aller jusqu’au bout
d’eux-mêmes ….
Le regard de Rémy sera transformé par ses rencontres …
Diane trouvera dans son épreuve l’occasion de revenir sur sa
vie …
Karine Giebel sait parfaitement écrire pour prendre le
lecteur aux tripes.
Phrases courtes, rythmées, parfois un mot. Peur. Douleur.
Souffrance.
Parfois un verbe. Essayer encore. Pour assassiner.
Des articles supprimés pour prendre les mots plus vite en
pleine face.
Des chapitres courts passant d’une histoire à l’autre.
Des questions qui interpellent le lecteur, qui l’obligent à
ressentir de l’empathie pour ceux qui souffrent dans le roman.
Parce qu’il faut le savoir, avec Karine Giebel, on va loin
dans les situations, loin dans la souffrance humaine et on y va très vite, dès
les premières pages …
Ceux qui la liront pour la première fois seront emballés par
ce roman, sans temps mort, rapide, concis, qu’on ne peut pas lâcher, et
évoquant des sujets d’actualité (les survolant seulement….)
Ceux qui, comme moi, ne la liront pas pour la première fois,
resteront, peut-être, un peu sur leur faim.
N’abuse-t-elle pas de ce type d’écriture qu’elle maîtrise
très bien maintenant ?
Les problèmes d’actualité sont effleurés, c’est sans doute
un choix pour que le contenu reste percutant mais de ce fait, qu’apporte la
lecture, en dehors du fait de penser « Mon Dieu, quelle horreur, où va-t-elle
chercher ça ? » et de passer une soirée à lire en oubliant tout le reste (oui,
oui, je vous entends …. je suis d’accord, c’est déjà pas mal…. mais …. )
On sait peu de choses des protagonistes dans l’ensemble. Il
aurait pu être intéressant d’en découvrir un peu plus, même si certains
éléments nous sont dévoilés.
En conclusion, un livre à lire loin d’un autre Karine Giebel
(prendre le temps d’oublier un peu le livre précédent du même auteur) pour ne
pas être déçu, pour ne pas sentir de lassitude et donner toute sa chance au
contenu de nous faire frémir (ce qui finalement est un des buts ….)
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