"Quand on ne peut oublier" de Tamara McKinley (Always in my Heart)


Quand on ne peut oublier (Always in my Heart)
Auteur : Tamara McKinley
Traduit de l’anglais (Australie) par Danièle Momont
Éditions : L’Archipel (13 Novembre 2019)
ISBN : 978-2-8098-2730-9
384 pages

Quatrième de couverture

Décembre 1941. Le père de Sarah Fuller, 19 ans, dirige une plantation d'hévéas en Malaisie, où sa famille mène une vie de riches colons. Mais le conflit qui secoue l'Europe gagne cette partie du monde. Quand les Japonais commencent à bombarder Singapour, Sarah est contrainte de quitter sa famille et son fiancé. La longue traversée vers le vieux continent s'annonce périlleuse. Or, ni elle ni sa soeur Jane ne savent si leur grand-tante, censée les accueillir, est toujours de ce monde...

Mon avis

Ce roman fait partie d’une saga, appelée « La saga du bord de mer », il est le cinquième (et probablement pas le dernier). Je ne connais pas les tomes précédents mais cela ne m’a pas dérangée, chacun peut, sans aucun doute, être lu séparément.

Nous sommes en Malaisie, en décembre 1941. En Europe, la guerre est installée mais là-bas, au bout du monde, les habitants pensent être épargnés. Malheureusement, les japonais rentrent dans le conflit et le lendemain de l’attaque de Pearl Harbor, soit le 8 Décembre, ils bombardent Singapour et envahissent la Malaisie. Après avoir écouté les nouvelles à la radio pendant des jours et des jours, maintenant, les hommes sur place n’ont plus le choix, qu’ils soient colons ou pas, ils vont prendre part à la lutte. Monsieur Fuller, installé sur place depuis des années dirige une plantation et il est de ceux-là. Il décide de mettre sa famille à l’abri en envoyant sa femme enceinte et ses deux grandes filles en Angleterre où il espère qu’elles seront accueillies par deux tantes avec lesquelles il n’a pourtant plus de contact.

Le voyage sera périlleux, l’arrivée sur place, à Cliffehaven, également. De plus, en Angleterre, on est en période de restriction, tickets de rationnement et compagnie, l’argent de Malaisie ne vaut rien et ne peut être échangé contre la monnaie locale. Pour les sœurs Fuller, habituées à une vie plutôt facile, avec des domestiques, des vêtements sur mesure etc… Le changement va être radical. Elles se retrouvent sans rien ou presque. Vont-elles réussir à se faire une place, à s’habituer à ce nouvel environnement avec des personnes qui ne « fonctionnent » pas forcément comme elles, à cette vie totalement différente du quotidien qu’elles ont connu ?
Ce recueil est très bien écrit (et donc parfaitement traduit). L’écriture est fluide, le style agréable et rythmé par les événements dans un contexte historique bien présenté. L’auteur glisse, ça et là, des faits réels, intégrés au récit avec doigté. Cela apporte un plus pour le lecteur qui se replonge ainsi dans l’Histoire avec un grand H sans la lourdeur des manuels scolaires ou des encyclopédies.

Les différents personnages sont très intéressants. Tout d’abord, les deux filles qui essaient de faire face avec volonté à chaque difficulté, leurs parents qui restent droits et intègres, respectueux des autres. Il y a aussi toute une galerie de protagonistes pittoresques, amusants, hauts en couleurs et surtout attachants. Ce qui ressort de l’ensemble, c’est tout l’amour que se portent les uns et les autres et qui les aide à avancer malgré tout ce qui est difficile.

Il me semble que ce n’est pas évident d’écrire une histoire en intégrant des situations historiques, il ne faut pas que les choses réelles donnent le sentiment d’être « parachutées » là pour compléter et étoffer le reste. Tamara McKinley excelle dans cet exercice et décrit avec finesse et doigté un univers où tout paraît à sa place. Je suis conquise.

Cette lecture a été un vrai moment de plaisir. J’avais l’impression de vivre avec eux tant tous sont devenus des familiers. J’attends avec impatience la suite pour retrouver avec bonheur  ce petit monde et savoir comment tout a évolué !




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