Et la vie reprit son cours
Auteur : Catherine Bardon
Éditions : Les escales (28 mai 2020)
ISBN : 978-2365695176
360 pages
Quatrième de couverture
Jour après jour, Ruth se félicite d'avoir écouté sa petite
voix intérieure : c'est en effet en République dominicaine, chez elle, qu'il
lui fallait poser ses valises. En retrouvant la terre de son enfance, elle
retrouve aussi Almah, sa mère. Petit à petit, la vie reprend son cours et Ruth
– tout comme Arturo et Nathan – sème les graines de sa nouvelle vie. Jusqu'au
jour où Lizzie, son amie d'enfance, retrouve le chemin de Sosúa dans des
conditions douloureuses.
Mon avis
Ce roman est le troisième de la saga familiale commencée
avec « Les déracinés ». L’auteur nous raconte l’histoire de ces
hommes et de ces femmes qui ont fui l’antisémitisme et se sont installés peu
avant la seconde guerre mondiale en République Dominicaine. C’est un pan du
passé mal connu que Catherine Bardon présente avec beaucoup de brio.
Dans « Et la vie reprit son cours », on retrouve des
personnages des deux livres précédents et on continue d’observer leur
quotidien, leur évolution, leur vie. Certains se sont attachés à cette nouvelle
terre et ont construit quelque chose, ils ont réussi à s’enraciner, à créer un
passé et à s’attacher à ce lieu. D’autres ont choisi de ne pas rester, de
tenter l’aventure et de partir ailleurs encore une fois.
Le récit, qui nous est conté, est ancré dans des événements historiques qui servent de toile de fond d’une façon discrète mais intelligente, permettant de voir les réactions des uns et des autres. Les faits se déroulent de 1967 à 1979. C’est Ruth qui cette fois est au cœur des différents chapitres. Elle est revenue sur la terre de son enfance puisqu’elle est née en République Dominicaine. Sa mère, Almah, a vieilli mais elle n’a rien perdu de son besoin d’indépendance, de son franc parler et surtout de son optimisme. C’est une femme magnifique de par sa « présence » et son caractère, elle rayonne dans les pages même si elle n’a pas le premier rôle. Sa fille Ruth est fougueuse, elle entend mener sa vie à sa guise. On sent qu’être « au pays » l’apaise comme si se poser lui apportait une certaine forme de sérénité et parfois de sagesse mais pas toujours, elle reste un peu impétueuse …. Elle va revoir son amie Lizzie qui apprécie les hippies et leur côté libre sans réaliser que cela peut être des fréquentations risquées et une pente dangereuse….. Leur amitié résistera-t-elle à leur approche de la vie qui n’est pas identique ? Vont-elles continuer à se comprendre ou le fossé va-t-il se creuser ?
Le récit, qui nous est conté, est ancré dans des événements historiques qui servent de toile de fond d’une façon discrète mais intelligente, permettant de voir les réactions des uns et des autres. Les faits se déroulent de 1967 à 1979. C’est Ruth qui cette fois est au cœur des différents chapitres. Elle est revenue sur la terre de son enfance puisqu’elle est née en République Dominicaine. Sa mère, Almah, a vieilli mais elle n’a rien perdu de son besoin d’indépendance, de son franc parler et surtout de son optimisme. C’est une femme magnifique de par sa « présence » et son caractère, elle rayonne dans les pages même si elle n’a pas le premier rôle. Sa fille Ruth est fougueuse, elle entend mener sa vie à sa guise. On sent qu’être « au pays » l’apaise comme si se poser lui apportait une certaine forme de sérénité et parfois de sagesse mais pas toujours, elle reste un peu impétueuse …. Elle va revoir son amie Lizzie qui apprécie les hippies et leur côté libre sans réaliser que cela peut être des fréquentations risquées et une pente dangereuse….. Leur amitié résistera-t-elle à leur approche de la vie qui n’est pas identique ? Vont-elles continuer à se comprendre ou le fossé va-t-il se creuser ?
L’écriture de Catherine Bardon est un régal. Son texte est
vivant, ses descriptions précises sans fioritures inutiles. Il y a un côté film
dans ce qu’elle présente, je pense que cela ferait une très belle adaptation pour
une série télévisée. L’intérêt principal réside dans le fait que les
protagonistes sont très réalistes et que le contexte historique est captivant à
découvrir. Ceux qu’on côtoie sont des individus comme nous avec leur jardin
secret, leurs soucis, leurs joies, leurs peines. Ils sont « palpables »
et forcément attachants. Comme Ruth, sa
famille et ses amis connaissent du monde dans d’autres contrées, cela permet à
l’auteur « d’étoffer le décor », d’évoquer des actes dans d’autres
coins du monde (l’assassinat de Martin Luther King entre autres), de parler de
politique, de musique, de manifestations ou divers mouvements de foule…. Ne
croyez pas que tout cela soit en surabondance, pas du tout. C’est en filigrane,
et ça nourrit le texte avec justesse. Je trouve qu’il y a un bel équilibre
entre la vie de nos héros et les références à l’époque où se déroule cette
partie de la saga.
Des thèmes variés sont abordés avec doigté. Les choix de
chacun obligent le lecteur à se questionner : qu’aurais-je fait à leur
place, aurais-je vécu tranquille, culpabilisé, pris une autre décision ?
On s’aperçoit que tous ont du caractère, le souhait de s’en sortir, d’avancer
mais ils ne sont pas armés de la même façon et en ça, l’auteur montre combien
il est difficile pour chacun de trouver sa place.
Cette lecture a été un vrai plaisir et j’espère bien qu’il y
aura une suite !
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