"Jours tranquilles, brèves rencontres" de Eve Babitz (Slow Days, Fast Company)

 

Jours tranquilles, brèves rencontres (Slow Days, Fast Company)
Auteur : Eve Babitz
Traduit de l’anglais par Gwilym Tonnerre
Éditions :  Gallmeister (4 Mai 2015)
ISBN :  978-2-35178-551-5
230 pages

Quatrième de couverture

Un acteur qui fuit les studios le temps d’un match de base-ball et une starlette qui déteste sa célébrité, des plages californiennes et des bars où l’alcool coule à flot, Los Angeles… et Eve. Eve qui promène au coeur de ce monde son insolente sensualité et nous le raconte avec beaucoup d’esprit et une superbe légèreté. Hédoniste et éternelle amoureuse, Eve Babitz possède une voix sans égale et nous entraine à travers une ville frénétique comme un studio de cinéma et pétillante comme une coupe de champagne.

Mon avis

Prenez un album aux photos un peu jaunies,

Regardez les lieux, les personnes, les situations et,

Laissez-vous porter par l’écriture d’Eve Babitz (née en 1943) qui vous raconte « son » Amérique….

Ce recueil est une peinture du milieu artistique des années 1970 à Los Angeles (où vit l’auteur, recluse, depuis qu’elle a été grièvement brûlée). La mère d’Eva Babitz était une artiste et son père un violoniste classique. Elle a fait parler d’elle, à vingt ans, en posant nue en train de jouer aux échecs avec Marcel Duchamp. Elle avait des idées bien tranchées sur la sexualité et n’a jamais pratiqué la langue de bois. On adhère ou pas à ce langage non pas cru mais du « cru », c’est-à-dire tranché, gai, vif mais également poétique, humoristique à ses heures. « Je pense que l’adultère est un art. En France, ils jouent plus ou moins cartes sur table et ennoblissent les liaisons amoureuses en tant qu’aventures créatives, car pour la plupart des gens, ce sont les seules aventures créatives qu’ils vivront de leur vie ».

Il est très délicat de faire la part du vrai et du faux dans ce qu’elle décrit. On la retrouve avec des hommes, beaucoup d’hommes. D’ailleurs elle présente ses textes « comme une histoire d’amour et elle s’en excuse ». De temps en temps, en exergue, quelques lignes en italiques à son aimé qu’elle interpelle sans aucune gêne devant nos yeux…

Elle nous brosse quelques situations dont elle fait toujours partie, un peu comme les «Martine » « Martine au cirque, Martine à la ferme, Martine à l’école… Là c’est Eve dans les vignes, Eve au match (de base ball), Eve de sortie, etc….. Mais, même si elle se met en scène, la grande gagnante de ces récits reste Los Angeles, la belle, la mystérieuse, la facétieuse, la troublante, la changeante…..que l’on découvre à travers les yeux d’une femme qui nous crie son amour pour ce lieu…..


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