Fenêtre sur la peur (The Night Window)
Jane Hawk : tome 5 (fin)
Auteur : Dean Koontz
Traduit de l’américain par Sebastian Danchin
Éditions : L’Archipel (3 Février 2022)
ISBN : 978-2809841343
465 pages
Quatrième de couverture
Un jeune cinéaste visionnaire servant de proie lors d'une
chasse d'un nouveau genre organisée dans le ranch d'un milliardaire ... Un
patron de la mafia de Las Vegas et un tueur psychopathe à la recherche d'un
garçonnet pour l'éliminer...Sa mère, Jane Hawk, ex-agente du FBI devenue la
fugitive la plus traquée du pays, est déterminée comme jamais à venger la mort
de son mari et à déjouer le complot du milliardaire qui finance des recherches
génétiques illégales pour contrôler les cerveaux...
Mon avis
Voici le dernier livre relatant les aventures de Jane Hawk. Depuis
le premier roman où cette femme est apparue, je suis subjuguée par son charisme.
Elle sait rester simple, humble, tout en étant en permanence sur le qui-vive
car elle sait qu’elle risque sa vie à chaque instant. Par amour pour son mari,
elle ne lâche pas la lutte pour la vérité. Elle est opiniâtre, volontaire, pleine
de répondant.
Si un lecteur commence la série par ce titre, il peut
comprendre. L’auteur fait des rappels discrets aux récits précédents sans trop
en faire, ce qui est parfois bien même pour celui ou celle qui suit depuis le
début car il faut parfois attendre longtemps avant d’avoir la suite. Mais qui
est Jane ? Elle a travaillé au FBI mais, actuellement, elle est recherchée
dans tout le pays. Elle a mis son fils à l’abri (sans certitude que tout se
passe bien pour lui). Elle veut prouver que le suicide de son mari a été une
manipulation. Des gens, qui ont décidé
de diriger le monde, ont mis au point un moyen pour prendre le contrôle des
esprits. La jeune femme veut enrayer cette folie. Mais ceux contre qui elle se
bat sont très forts et ont infiltré de nombreux milieux.
Cette histoire est vraiment palpitante, emplie de
rebondissements bien placés et offre de nombreuses entrées. On suit en
parallèle Jane, un tueur complètement déphasé, un cinéaste qui sert d’appât pour
une chasse à l’homme. De chapitre en chapitre, on passe de l’un à l’autre, les
laissant souvent dans une situation périlleuse ce qui laisse planer le suspense.
De plus, on a peur pour les personnages sympathiques et on tourne les pages de plus
en plus vite pour savoir s’ils vont s’en sortir. Le fait d’avoir plusieurs protagonistes en
danger maintient l’intérêt et évite les redondances autour de Jane.
J’avais essayé d’envisager comment l’auteur allait conclure
et quels moyens il allait trouver pour que Jane puisse reprendre la main. Et
bien, il m’a bluffée. C’est crédible par rapport au reste et même ce qu’il
envisage pour Jane n’est pas exagéré. Ce qui est également très intéressant avec
ce qu’il présente, c’est l’apport d’explications scientifiques pas trop lourdes,
compréhensibles et intelligentes. Dans ce genre de recueil « grand public »,
je crains souvent « le trop » comme si les écrivains se sentaient
obligés d’en rajouter pour qu’on reste fidèle et qu’on ne lâche pas la lecture.
Bien sûr, c’est « américain », donc assez visuel, on pourrait faire
un film attractif de toute cela.
J’ai trouvé ce recueil complet et bien écrit (merci au
fidèle traducteur). L’écriture et le style de Dean Koontz sont prenants, il
connaît à la perfection les rouages et les ressorts d’un bon thriller pour nous
tenir en haleine. De plus, c’est fluide, sans vocabulaire alambiqué, ça se lit
tout seul. Le thème principal, celui du contrôle mental n’est pas neutre. Même
si ce n’est pas avec le système évoqué, certaines personnes se trouvent sous
emprise et on se sent souvent démuni face à leurs certitudes. Leur cerveau lavé
puis « programmé » rend le dialogue difficile voire impossible. D’autres
sujets sont abordés comme le pouvoir de l’argent qui permet des dérives, des excentricités
totalement dangereuses, ainsi que les allusions aux obstacles auxquels se
heurtent ceux qui veulent mettre à jour la vérité, surtout si elle dérange…..
C’est donc à regret que je laisse Jane mais pas Dean Koontz
que j’espère retrouver prochainement !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire