"Lettres d'Indochine 1893-1899" de Lucien de Reinach

 

Lettres d’Indochine : 1893-1899
Auteur : Lucien de Reinach
Éditions : Dubuisson (7 Février 2011)
ISBN : ‎ 978-2919362011
144 pages

Quatrième de couverture

 Les lettres réunies dans ce recueil ont été adressées par le lieutenant de Reinach à sa famille pendant les six années qu'il a passées en Indochine. Écrites au jour le jour, sans aucune recherche de style, elles n'étaient pas destinées à être rendu public. On y trouvera, à côté de descriptions simples, mais sincères du pays, les difficultés de la vie coloniale où l'officier et l'administrateur doivent, de leur propre initiative, suppléer à l'insuffisance des moyens dont ils disposent. On y verra le lieutenant de Reinach faisant, tour à tour, œuvre de militaire, d'explorateur, de juge, d'ingénieur, voire même de vaccinateur.

Mon avis

Attirée depuis toujours par le style épistolaire, j’ai eu le souhait de découvrir les lettres de ce soldat. Correspondance incomplète (il manque des courriers) mais aussi complète de par la description minutieuse et rigoureuse, quasi militaire de la vie de Lucien de Reinach.

Trois parties vont composer ce livre : Le voyage, le séjour en Indochine et l’affectation au Laos.

Le voyage est long, très long, dépendant de la météo, loin des moyens qui nous sont proposés maintenant.

Les séjours sont faits d’incertitudes, de changements au dernier moment, de la vie de tous les jours au milieu des indigènes (sans connotation péjorative) et au service de la France.

Dans les courriers, on trouve des comparaisons avec ce qu’on peut voir en France pour que le lecteur visualise mieux ce que le soldat veut transmettre.

On découvre de quoi est fait le quotidien, les rencontres avec le gouverneur, les expéditions ; les services rendus etc …

Il transmet peu ses états d’âme, tout au plus, écrit-il « Je suis devenu tout ce qu’il y a de plus occupé. »

Il ne se plaint pas, si la nourriture abimée doit être jetée, il en fait le constat mais ne gémit pas.

Comme si sa condition de soldat l’obligeait à accepter chaque instant de cette vie comme il vient.

Une « tranche de vie » intéressante pour découvrir l’Indochine sous un autre regard à cette époque.

J’aurais beaucoup aimé lire le carnet de bord qu’il évoque.


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