"Sans un bruit" de Paul Cleave (The Quiet People)

 

Sans un bruit (The Quiet People)
Auteur : Paul Cleave
Traduit de l’anglais (Nouvelle-Zélande) par Fabrice Pointeau
Éditions : Sonatine (10 Novembre 2022)
ISBN : 978-2355848940
496 pages

Quatrième de couverture

Auteurs de thrillers écrits à quatre mains, Cameron et Lisa Murdoch jouissent d'une confortable notoriété à Christchurch. Certes Zach, leur fils de sept ans, peut être difficile à vivre, mais Cameron et Lisa font face, s'arment de patience. Jusqu'au jour où Zach disparaît en pleine nuit. Fugue ? Enlèvement ? Les Murdoch sont bouleversés, prêts à tout pour retrouver leur fils. Mais lorsque les médias s'emparent de l'affaire, une vidéo fait surface : Cameron, visiblement excédé par une crise de Zach, emportant son fils sous son bras pour le jeter dans la voiture. Et le doute, lentement, s'insinue dans les esprits …

Mon avis

Dans des interviews, Cameron et Lisa Murdoch se sont plusieurs fois glorifiés d’être capables de réaliser le crime parfait… Normal, ils sont auteurs « à quatre mains » de romans policiers et thrillers. Peut-être auraient-ils mieux fait de se taire. Parce que leur petit Zach, un bambin de sept ans a disparu. Et une vidéo, montrant le père en train de « brutaliser » son enfant, vient d’être dévoilée. Il faut dire que Zach n’est pas un enfant facile. Probablement autiste, il a des troubles de caractères et de la personnalité. La police le sait bien, quand on cherche les coupables, ils sont souvent sous votre nez. Tout semble accuser le père, voire les deux parents….

Kent et ses collègues mènent l’enquête. Et effectivement tout incite à penser que le couple a voulu d’une part se faire de la pub, d’autre part se débarrasser d’un gosse pénible. Les voisins, les médias se mobilisent contre eux et c’est l’engrenage. Dans ce récit mené de main de maître, Paul Cleave montre le rôle de la presse, de la télévision, des influenceurs qui peuvent retourner une information et pire la transformer. Ces écrivains sans histoire étaient-ils aussi unis qu’ils tiennent à le faire croire ? Ne cachent-ils pas des failles, des fissures ? Kent et ses coéquipiers cherchent des preuves de leur culpabilité et les investigations piétinent. Chaque avancée peut être remise en cause dans les heures qui suivent.

Tout se déroule sur peu de temps et le lecteur sent l’angoisse augmenter au fil des pages. L’écriture est addictive, prenante, fluide (merci à Fabrice Pointeau, le fidèle traducteur). Les personnages sont assez ambigus pour qu’on se questionne sur leur honnêteté. Veulent-ils vraiment résoudre l’affaire ou faire le buzz ? Tous sont concernés par cette remarque.

J’ai pris plaisir à cette lecture et je n’ai pas ressenti de temps mort, même si ce n’est pas le meilleur recueil de Paul Cleave.

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