Un Américain sur la Côte d’Opale
Auteur : Jean-Christophe Macquet
Éditions : Pôle Nord Éditions (9 Novembre 2015)
ISBN : 979-10-92285-37-6
280 pages
Quatrième de couverture
Janvier 1909, au Touquet, la société qui exploite et commercialise l’eau de
source Valroy est victime d’une tentative d’extorsion de fonds. L’affaire étant
plus complexe qu’il n’y parait, les hautes autorités de l’Etat dépêchent sur
place le capitaine Louis Delamer, officier d’une unité spéciale de la
gendarmerie. Delamer est sur les traces d’une ressortissante colombienne qui
serait impliquée dans l’escroquerie. Que vient faire sur la Côte d’Opale,
Sidney Calvé, peintre américain dont personne n’a jamais vu le moindre tableau
?
Précision
Un Américain sur la côte d’Opale est le premier titre d’une série de polars
historiques se déroulant à la Belle Époque sur le littoral nordiste et la côte
picarde.
Mon avis
Après les romans policiers historiques de la série 14/ 18, le responsable de
Pôle Nord Éditions renouvelle les polars du passé avec une nouvelle collection
et des livres se situant à la Belle Epoque. L’idée est excellente, surtout
lorsque les auteurs jouent le jeu correctement et expliquent leur démarche
comme l’a fait Jean-Christophe Macquet dans un avant-propos très complet.
Pour ce premier opus de la série, c’est la Côte d’Opale qui est à l’honneur.
Mais le contenu nous promènera beaucoup plus loin : en mer, jusqu’aux
Etats-Unis et dans les années 1636…. L’intrigue est menée de main de maître,
bien construite et surtout remarquablement alimentée. Il ne s’agit pas de
petits événements dont celui qui écrit se serait emparé pour monter une
histoire. Non, le fond est réfléchi, les protagonistes amenés intelligemment en
lieu, temps et heure et surtout l’ensemble se tient et passionne le lecteur. On
peut ajouter une pointe de fantaisie, de surnaturel habilement dosé et il sera
aisé de comprendre pourquoi le contenu intéresse dès les premières lignes. Si
de plus, on précise que Jean-Christophe Macquet s’est inspiré de
personnages ayant existé (même s’ils n’apparaissent pas en tant que tels dans
le texte), on se dit que tous les ingrédients sont réunis pour un bon livre. Et
c’est le cas !
L’écriture est fluide, légère, agréable et lorsque cela est nécessaire, elle
prend plus « de poids ». Le vocabulaire est choisi avec brio car il permet de
retranscrire une atmosphère ciblée sur l’intervalle de temps choisi. J’ai
trouvé cela très « lisible ». Je veux dire par là que le phrasé, les mots sont
adaptés à ce qui est présenté et cet exercice ne doit pas être aussi facile
qu’il en l’air. De plus, comme on se balade dans le temps et sur différents
sites, il faut malgré tout garder une continuité dans l’écriture. Pour tout
cela « mention très bien » à l’auteur.
J’ai beaucoup apprécié cette lecture. Dans un premier temps, j’ai trouvé la
couverture très belle dans sa simplicité et ses couleurs lumineuses. Ensuite,
le style m’a plu et je me suis complètement imprégnée des rencontres que j’ai
faites que ce soit avec des aventuriers ou avec des gens plus honnêtes.
La relation entre le passé (les années 1600) et le présent (les années 1900)
apportent un autre regard sur les situations évoquées. Les faits antérieurs
ont-ils tous conditionnés ce qui se déroule « ici et maintenant », quelles
influences peuvent avoir des objets maléfiques ? Et comment combattre les
mauvaises intentions ? Toutes ces questions seront posées et nous découvrirons
des éléments de réponse….
Une lecture agréable et complète que je conseille dans une « Belle époque »
qu’il est bon de retrouver l’espace de quelques chapitres…
PS : Et puis Louis Delamer me plaît bien (bien que cette fois-ci, il ne soit
pas le plus en vue), je l’avais côtoyé dans « Dans l’œil du Cyclope » …
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