Ni pleurs ni pardon
Auteur : Vincent Quivy
Éditions : de l’Observatoire (23 Août 2023)
ISBN : 979-1032928394
242 pages
Quatrième de couverture
L'attente, quand on a 17 ans, brûle plus encore que le
soleil de Palma - mais attendre quoi ? Un signe de son père, activiste en
cavale, qui exige son silence pour échapper aux autorités ?? L'aide d'une bande
de déserteurs, menaçants et armés, qui défilent dans le salon maternel ?? Ou le retour de ce mystérieux agent du gouvernement
promettant à l'ado la liberté s'il livre son père ?... Notre héros, lui, a
d'autres préoccupations : le surf, les cours, les filles... et ce garçon,
Esteban, surgi dans sa vie comme une déflagration. Quand ce nouvel ami lui
propose de tout plaquer pour le suivre, son destin bascule.
Mon avis
« Je voudrais que tu sois enfin apaisé, qu’émergeant
des ruines de ton passé, tu aies trouvé ta place. »
Ce qu’il sait de son père ? C’est un homme qui a passé
une grande partie de sa vie en cavale. Il l’a peu vu, peu côtoyé mais il
ressent le besoin de le comprendre.
Pourtant il a dix-sept ans et c’est l’âge où les
préoccupations sont nombreuses… Ils vivent comme ils peuvent, sa mère et lui.
Le père les a lâchés, une fois installés, à Palma de Majorque. Les mois
passent, comme autant de chapitres numérotés avec l’âge (17+1/ 17+2 etc…),
l’adolescent s’interroge, ne sait que dire à ceux qu’il rencontre, qui le
questionnent… Il est dépassé, presque déstabilisé par tout ça. Il ne se sent
pas à sa place dans ces lieux qu’on choisit pour lui.
Pourquoi son père se cache-t-il ? Qu’a-t-il à se
reprocher, à quelles mauvaises actions a-t-il participé ? Comment le
retrouver, se retrouver ? Suivre son propre chemin ou imiter celui du
paternel ?
La narration m’a désarçonnée et j’ai eu besoin d’un peu de
temps pour rentrer dans l’histoire mais une fois cet écueil passé, je me suis
attachée à cet ado, qui essaie de s’émanciper de son père, qui souffre, qui a
besoin de clore un chapitre et qui ne sait pas comment faire.
L’écriture est tonique, le style fluide, ça se lit bien.
Le thème abordé m’a captivée et intéressée. Le switch final
est très bien pensé et explique ce « tu » employé dans le reste du
livre.
Un roman à découvrir.
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