"Où tu seras reine" de Chrystel Duchamp

 

Où tu seras reine
Auteur : Chrystel Duchamp
Éditions : Verso (17 Janvier 2025)
ISBN : 978-2386432217
320 pages

Quatrième de couverture

Maud, vingt-cinq ans, entretient une relation fusionnelle avec sa mère. Quand sa psychiatre lui explique que ce lien l’empêche de s’épanouir, la jeune femme décide de prendre ses distances avec la figure maternelle. Jusqu’au jour où Maud découvre sur son répondeur un message paniqué de cette dernière. Un message qui se conclut par « Je l’ai tué ». Maud se précipite dans la maison de son enfance.

Mon avis

Maud et sa mère sont fusionnelles. Trop. C’est d’ailleurs ce que la psychiatre de Maud lui a confirmé. Malgré ses problèmes de santé mentale (à peu près régulés par un traitement), il est nécessaire qu’elle prenne de la distance, qu’elle voit moins celle qui l’a mise au monde afin de s’épanouir. Elle a vingt-cinq ans, il est grand temps !

Alors elle essaie, moins de textos, moins de visites, moins d’appels. Mais un message de sa génitrice, enregistré sur son répondeur, l’affole et elle retourne dans la maison de son enfance. Là, beaucoup de souvenirs remontent et elle les partage avec le lecteur.

On est donc au cœur d’un esprit dérangé. Chrystel Duchamp a sans aucun doute beaucoup lu et s’est documentée pour rendre crédible son récit. Avec moi, ça n’a pas vraiment pris. Je me suis un peu lassée de Maud, de ses ressentis parfois redondants, de ses élucubrations, de ses confusions …  C’était trop pour moi. La fin, où tout s’explique, est très rapide, elle aurait pu intervenir cinquante pages plus tôt et cela n’aurait pas changé grand-chose à mon avis.

Pourtant, l’idée de départ est bonne. Se placer du côté de la fille et petit à petit nous dévoiler ce qu’était réellement la relation avec sa mère. On s’interroge, qui est la plus toxique des deux ? Qui a vraiment besoin de l’autre ?  L’autrice laisse planer le doute, elle nous balade au gré des pensées de Maud qui nous égarent. Mais ça manque un peu de mouvement, d’actions. On est en permanence dans cette atmosphère lourde, poisseuse et j’avais envie de mouvement.

Je reconnais que le propos est bien développé. L’écriture détaille les différentes étapes de la pathologie mais, pour moi, ça n’a pas été une lecture prenante avec de la tension nerveuse et le souhait permanent de tourner les pages. Dommage.


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