"Par où entre la lumière" de Joyce Maynard (How the Light Gets in)

 

Par où entre la lumière (How the Light Gets in)
Auteur : Joyce Maynard
Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Florence Lévy-Paoloni
Éditions : Philippe Rey (21 Août 2025)
ISBN : 978-2384822522
628 pages

Quatrième de couverture

Eleanor est de retour dans la maison familiale du New Hampshire, quittée vingt-cinq ans plus tôt. Eleanor apprend à vivre au rythme des tâches agricoles, de ses inspirations artistiques ou des week-ends au marché des producteurs. Tandis qu'elle accueille sa nouvelle voisine enceinte de neuf mois, Eleanor prend conscience des sacrifices qu'elle-même a endurés, se dédiant entièrement au bonheur de ses proches. Mais à présent saura-t-elle entendre, à son âge, l'appel du renouveau ? Saura-t-elle reconnaître le bonheur quand il se présentera à elle ?

Mon avis

« Par où entre la lumière » est la suite directe de « Où vivaient les gens heureux ». On retrouve Eleanor, veuve, une femme autrice qui vit avec son fils Toby. Il a des problèmes cognitifs suite à un début de noyade lorsqu’il était enfant. Deux autres enfants complètent la fratrie, Al et Ursula mais ils sont totalement indépendants.

C’est un récit foisonnant qui met en scène une douzaine de personnages dont on découvre (ou redécouvre) le passé, le présent et le futur sur une cinquantaine d’années. Le contexte historique est évoqué et sert de toile de fond (notamment pour la politique avec l’arrivée de Trump et le départ d’Obama) pour certains événements et pour l’évolution des protagonistes.

Joyce Maynard sait parler de vies ordinaires d’une façon extraordinaire. Elle évoque l’amour, les difficultés, la vie de tous les jours, ce qui unit, ce qui détruit, les non-dits, l’incompréhension, les erreurs et les leçons qu’on en tire etc ..

Son écriture est délicate, profonde, elle porte des réflexions intéressantes sur les relations humaines, parfois sur un ton un peu docte, c’est dommage.

J’aime énormément cet auteur mais ce roman ne rejoindra pas la liste de mes préférés.

J’ai été contente de retrouver toutes ces personnes et de voir ce que chacun devenait mais certains faits sont un peu « trop ». Le COVID, la maladie (grave évidemment), la violence, l’alcoolisme et j’en passe. C’est comme si l’auteur avait voulu aborder tous les thèmes possibles autour de la famille. Et il y a un petit côté, non pas donneur de leçons, mais « et n’oubliez pas que… » avec des petites phrases en conclusion de nombreux chapitres pour rappeler la valeur de la vie, qu’il faut savoir pardonner, que l’amour sauve de tout etc…. J’aurais pu recopier des citations sans arrêt.

« Le pire échec de l’humanité ne vient pas de ce que nous faisons, mais de la volonté de quelques-uns de rien faire. »

Je sais que c’est dans la mouvance du moment, des textes qui font du bien mais elle en fait un peu trop. J’emploie sans le doute le « un peu » car je lui pardonne ses « excès ». Mais je le re écris, ce ne sera pas un incontournable pour moi et je le regrette.

Le titre, en anglais, est une citation de Léonard Cohen et de nombreuses autres références musicales sont présentes dans ce livre (et l’auteur explique pourquoi dans les dernières pages), il y a même la bande son sur internet.

J’attends le prochain recueil avec impatience pour voir si elle redresse la barre !


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire