Les variations Bradshaw (The Bradshaw Variations)
Auteur : Rachel Cusk
Traduit de l'anglais par Céline Leroy
Éditions : L’Olivier (4 Février 2010)
ISBN : 978-2879296531
290 pages
Quatrième de couverture
Chez les Bradshaw, depuis peu, les rôles sont inversés.
Thomas a abandonné un métier lucratif pour rester à la maison. Il joue du
piano, lit, prend (enfin) son temps. Tonie, sa femme, vient d'accepter un poste
à l'université. Elle est ambitieuse, passionnée et... insatisfaite. Les
Variations Bradshaw raconte une année de leur vie. Une année de crise, et de
révélations.
Mon avis
A la manière d’une partition musicale, ce livre commence
lentement, andante, pas à pas pour nous amener à découvrir les membres des
diverses « tribus » Bradshaw, leurs situations, leurs choix, leurs relations ….
« Elle ne peut le posséder que comme un musicien maîtrise
son instrument …. »
« Le seul bémol … »
Beaucoup de rapports à la musique pour découvrir le vécu des
différents couples …
Couples où l’on se retrouve face à une certaine routine, et
pour nous face à un rythme lent, pas du tout accrocheur, avec l’impression
qu’il ne se passe pas grand-chose et que les pages se trainent entre nos mains
Et puis, comme sous la férule d’un chef d’orchestre, les
mots se mettent à jouer, à devenir musicaux, attachants, mettant en scène un
passage allegro puis fortissimo : la rencontre de Thomas et de son professeur
de musique ou le chapitre qui commence par la phrase : « Qu’est ce que l’art ?
» …
On est alors embarqué sur les mots, le rythme est soutenu,
enfin il se passe quelque chose d’intéressant et puis …. On retrouve les
couples, leurs questions, leur routine, leurs cachotteries, leur besoin de
changer sans bouleverser pour autant …. et cette impression d’ennui …
Ce livre porte bien son nom … variations …. Cela m’amène à
penser que cette façon d’écrire a sans doute été voulue, pour plusieurs raisons
:
- la vie d’un couple est loin d’être linéaire, il y a des
hauts et des bas.
- le vocabulaire musical est souvent présent.
- la construction du livre peut ressembler à un morceau de
musique.
J’ai apprécié « la musique » qui bougeait mais bien moins
celle qui était plus monotone et, malheureusement, beaucoup plus présente …
« Voilà le sermon, la leçon à retenir : les faits survivent
aux émotions, et le savoir est plus puissant que l’amour. Le nombre de choses
est infini, mais l’amour n’est qu’un espace à capacité limité.»
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