Igneus
Auteur : Patrick S. Vast
Éditeur : Fleur Sauvage (Novembre 2015)
ISBN : 979 10 94428 08 5
208 pages
Quatrième de couverture
Toussaint 1984 : Dans l’incendie d'une discothèque de
Tournai, 150 personnes périssent, dont les quatre musiciens du groupe rock Wild
Mind. Toussaint 2014 : Dans une rue de Lille, un jeune homme meurt brûlé vif,
une jeune femme se rend à un mystérieux rendez-vous dans le lieu de l'ancienne
discothèque et, dans la campagne aveyronnaise, un enfant s’enfuit dans la nuit.
Mon avis
Patrick S. Vast s’essaie à différents genres dans ses romans
et cela lui réussit bien.
Cette fois-ci, il donne une grande part à la musique (avec
une playlist en fin d’ouvrage, merci),il ajoute
un peu d’ésotérisme, des dérives sectaires et une enquête dans le
présent en rapport avec un événement datant de vingt ans en arrière. Et bien
entendu, tout est lié avec brio !
Aralf vient de mourir brûlé vif, il s’est consumé dans la
rue, comme ça, sans raison, et les membres de son groupe de rock métal, dont la
jeune Jizza, sont dans l’ennui. Que vont-ils faire ? Continuer ou abandonner ?
Cette mort mystérieuse est-elle liée à
leur activité musicale ? Sont-ils en danger ?
Dans un autre coin de la France, en Aveyron, un enfant perdu
recherche de l’aide auprès des habitants d’une maison. Ces derniers n’ont pas
le même avis face à la situation et le petit garçon est rejeté. Il semblerait
qu’il se soit enfui d’un institut (proche de la demeure où l’enfant a cherché
refuge) dont les responsables animent
des soirées et des ateliers sataniques. De jeunes employées essaient de
dénoncer cette situation mais comment agir sans se mettre en faute ou en en
péril ? Et puis, cet établissement fournit du travail à de nombreuses personnes
de la région et sans lui, elles seraient probablement au chômage…. S’il est donc nécessaire d’agir
pour dénoncer les événements, il faut le faire avec beaucoup de prudence ….
Quelles relations entre Jizza (et la musique) et les gens de
l’aveyronnais ? Ne comptez pas sur moi pour vous le dire … Sachez seulement que
l’auteur manie à merveille l’art du suspense.
Son écriture est nette, pas encombrée de fioritures inutiles mais avec
ce qu’il faut de renseignements pour camper les différents personnages. En dehors de ceux que j’ai déjà mentionnés,
on va également rencontrer : le père de Jizza, un « journaliste » spécialisé,
un policier et bien d’autres …. Et c’est là que Patrick S. VAST va faire très
fort, réussissant à mettre en rapport tous les éléments, tous les individus
(passés et présents) sans que cela nous
paraisse confus, embrouillé ou peu plausible.
De plus, la part d’ésotérisme est dosée avec justesse, apportant une
note de fantaisie à l’ensemble du roman.
Dans un même chapitre, l’auteur nous entraîne d’un lieu à
l’autre, visitant différents personnages et leurs compagnons. Nous découvrons
ainsi, petit à petit, la part d’ombre de certains, ce qui les hante, ce qui les
obsède. Le capitaine Legrand, le policier, est un homme intègre, opiniâtre, qui
flirte parfois avec les limites lorsqu’il veut obtenir un résultat. J’ai
apprécié sa « place » dans l’ensemble de l’intrigue. L’air de rien, sa
personnalité est assez aboutie et plutôt intéressante.
C’est donc une lecture qui m’a beaucoup plu car j’y ai
trouvé ce que je recherche : du rythme, un contenu bien ficelé et cerise sur le
gâteau : de la musique….
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