"Le jardin de l'oubli" de Clarisse Sabard


Le jardin de l’oubli
Auteur: Clarisse Sabard
Éditions : Charleston (13 Février 2018)
ISBN : 978-2368121870
450 pages

Quatrième de couverture

1910. La jeune Agathe, repasseuse, fait la connaissance de la Belle Otero, célèbre danseuse, dans la villa dans laquelle elle est employée. Une rencontre qui va bouleverser sa vie.  Un siècle plus tard, Faustine, journaliste qui se remet tout juste d'une dépression, se rend dans l'arrière-pays niçois afin d'écrire un article sur la Belle Époque. Sa grand-tante va lui révéler l'histoire d'Agathe, leur aïeule hors du commun.

Mon avis

Destins de femmes ….

Ce roman met en scène des femmes de caractère, courageuses, volontaires et prêtes pour la plupart à prendre leur vie en main quel que soit le prix à payer. Suite à ce constat, certains diront que ce livre est réservé à un lectorat féminin. Pas du tout ! Il peut intéresser bien des hommes car, messieurs, soyez rassurés, tous les personnages masculins de cette histoire méritent d’être connus et quelques uns sont très bien !

Faustine, jeune femme de notre époque, est « au fond du trou », en pleine déprime et elle part sur la côte d’Azur auprès de sa grande tante qu’elle ne voit pas souvent dans le but de changer d’air. Elle s’appuie sur ce voyage pour proposer à son boss un reportage car elle est journaliste. Elle ne sait pas trop de quoi elle va parler mais elle a bien l’intention de trouver.

A la suite d’une discussion, elle va apprendre qu’elle est dotée d’une aïeule hors du commun et en faisant connaissance avec son histoire, elle entendra parler de la Belle Otero qui lui donnera le fil conducteur de son article.

Le lecteur va être plongé dans le passé, en alternance avec le présent, au gré des avancées de Faustine. Agathe, la belle Otero, la tante, Faustine, … des femmes rien que des femmes et quelles femmes !  L’air de rien, elles ont des points communs. Le principal étant d’avoir refusé qu’on leur dicte ce qu’elles avaient à faire. Je les ai admirées, car suivant les époques, il était plus ou moins difficile d’agir ainsi.  Ne pas se soucier du regard des autres, du qu’en dira-t-on, n’est ni évident, ni simple. Il faut être prêt à accepter, à subir, à porter,  les remarques, les réflexions….

J’ai énormément apprécié cette lecture. Je pensais au départ, que j’allais plus m’attacher à Faustine, mais il n’en a rien été. Agathe m’a fascinée, sans doute, parce qu’elle a une force de caractère impressionnante, ne se laissant jamais abattre, avançant contre vents et marées vers les buts qu’elle se fixe. Je n’avais jamais entendu parler de Caroline Otero, emblème de la Belle Epoque, et je remercie l’auteur de l’avoir intégrée de façon intelligente dans son récit.

Les personnages de chaque période sont bien évoqués, le contexte également.  L’écriture est agréable, fluide, rythmée et on ne ressent aucune lassitude. C’est une lecture que je recommande pour passer un bon moment !

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