"Sur la lèvre des volumes" de Régis Moulu


Sur la lèvre des volumes
Auteur : Régis Moulu
Éditions de la Rue Nantaise (Avril 2018)
ISBN : 978-2-919265-54-1
104 pages

Quatrième de couverture

Grappe douce et sucrée de textes illustrés par une série de photographies « Portes et fenêtres » proposée par l'auteur, Sur la lèvre des volumes constitue la deuxième contribution de Régis Moulu aux insubmersibles et néanmoins très fragiles Éditions de la rue nantaise.

Mon avis

La poésie me parle… Je fais partie des personnes pour qui lire un poème, c’est toute une rencontre, celle des mots, des sensations, des impressions, celle d’une musique flamboyante d’un texte qui tintinnabule  à l’oreille et qui parfois, comme dans ce recueil, se marie aux images…

La poésie ne se raconte pas, elle ne s’explique pas, il ne faut pas forcément chercher un sens, une explication, il faut simplement accepter de se laisser porter…. C’est une porte ouverte ou une fenêtre entrebâillée sur d’autres paysages…  ceux qui parlent au cœur plus qu’à la tête….

Régis Moulu joue avec les sons, les lettres, les vocables, il agence, structure, combine, puis part sur une autre embrasure, un peu comme les surréalistes qui détournaient l’écrit pour nous faire rêver… Et il y arrive, avec panache, le bougre. Lorsqu’il parle d’une visite à la poste, en quelques lignes, tout est dit…

Chaque texte est accompagné d’une photo de porte, de fenêtre, d’ouverture,  pour nous rappeler, sans doute, que les poètes sont là pour libérer notre esprit  de tout ce qui l’enferme … afin qu’il perçoive la beauté de ce que les aèdes nous offrent ….

Merci Monsieur Moulu de nous rappeler que «La poésie est cette musique que tout homme porte en soi.» comme le disait William Shakespeare… La vôtre est belle, vibrante d’émotions contenues ….

Un bel ouvrage à offrir, à s'offrir, à contempler, à murmurer, à partager ....

NB : Les photos de ce livre sont, à elles seules, tout un poème….

Petit extrait pour le plaisir des sens :
BEL OUILLAGE

Avec votre amour
révolutionnaire,

aidez-moi
à renaître

comme on retaperait
un lit défait
par une grosse nuit
de fièvre,

nuit de fièvre
qu'on appelle
tout bonnement
« la vie »

"Extrait de "Sur la lèvre des volumes", éditions de la Rue Nantaise 2018, publié avec l'autorisation de l'écrivain"




Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire