"Plonger" de Christophe Ono-Dit-Biot


Plonger
Auteur: Christophe Ono-Dit-Biot
Éditions: Gallimard (Août 2013)
ISBN: 978 2 07 013427 4
450 pages

Quatrième de couverture

« Ils l ont retrouvée comme ça. Nue et morte. Sur la plage d un pays arabe. Avec le sel qui faisait des cristaux sur sa peau. Une provocation. Une invocation. À écrire ce livre, pour toi, mon fils. » Un homme enquête sur la femme qu il a passionnément aimée. Elle est partie il y a plusieurs mois, pour une destination inconnue, le laissant seul avec leur petit garçon. 

Mon avis

“Dans la vie, n’attends pas que le destin te prenne en charge.”

C'est pour son fils, Hector, que César écrit, enfin, c'est ce qu'il dit. Il veut lui raconter sa mère, lui expliquer comment ils se sont connu, aimé ... Peut-être est-ce aussi pour lui, une façon, de comprendre pourquoi ils se sont perdu, un moyen pour apprivoiser l'absence, de faire son deuil ...

J'ai lu, je ne sais plus où, je ne sais plus quand, qu'on ne doit pas mettre l'amour en cage... même si elle est dorée, douce et adaptée... On n'enferme pas l'amour, pas plus qu'on enferme un oiseau ...

Paz, la mère d'Hector, aimait la vie par dessus tout mais la vie qu'elle choisissait, qu'elle célébrait à sa manière quand elle le souhaitait... Une artiste dans toutes les fibres de son corps, une artiste qui demandait à être comprise mais comme beaucoup de personnes du milieu de l'art .... un être tourmenté, indécis, fragile et solide à la fois, ambivalent, capable d'actes “déraisonnés”, de se terrer dans de longs silences, surprenante, déroutante... Mais forcément captivante....

César aime Paz, elle le fascine, il pense qu'elle l'équilibre alors qu'elle le désarçonne et le déstabilise. Il essaie de s'approcher, de la " caresser" mais elle étouffe, elle s'isole, elle s'enfuit dans sa tête ....

C'est un long monologue auquel nous allons être confrontés, cheminement de César vers l'acceptation de la situation qu'il n'a ni choisie, ni souhaitée mais peut-être provoquée sans en être conscient....

A-t-il aimé Paz, une image de Paz, ou la vitalité qu'elle dégageait?

On peut reprocher à ce livre un côté “cliché” avec une artiste insaisissable et un journaliste désabusé d’avoir trop vécu. Si l’on met en exergue quelques phrases comme celles que l’on peut lire sur le temps qui passe (ce n’est pas nouveau: “tempus fugit”...) ou sur l’amour...quelques esprits chagrins diront que l’auteur n’a rien inventé dans son roman d’amour mais ...

Il y a un “je ne sais quoi” dans l’écriture qui porte, emporte, comme une houle à l’intérieur de nous-mêmes; comme une vague qui enveloppe et apporte parfois douceur, parfois fraîcheur....
Et toute cette eau que ce soit pour Paz ou pour nous, n’est ce pas comme une matrice? Un moyen de se retrouver?

Il est si difficile d'aimer... Quelquefois on aime trop et ainsi on aime mal... Qu'il est délicat ce dosage à trouver pour que chacun soit épanoui....
C’est tout cela que Christophe Ono-Dit-Biot essaie de comprendre à travers l’histoire de César et de Paz....

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire