De Biblioteca
Auteur : Mélanie de Coster
Éditions : Aconitum (27 Octobre 2018)
ISBN : 9782378370558
326 pages
Quatrième de couverture
Dans un monde postapocalyptique, les bibliothécaires, seuls
détenteurs du savoir, ont pris le pouvoir. Des rebelles se dressent pourtant
contre eux, en quête d'un livre ultime qui pourrait changer leur univers.
Dewey, un garçon de 15 ans qui n'a pas encore appris à lire, va être embarqué
malgré lui au milieu du conflit. L'ordre de leur civilisation repose peut-être
sur ses épaules...
Mon avis
« Il fut un temps
où les bibliothèques ne contenaient pas uniquement des livres utiles. On y
trouvait la matière dont on fait les rêves, le souffle des voyages immobiles,
des aventures intrépides …. »
Ce temps là est révolu dès les premières pages du roman… D’ailleurs,
pourquoi apprendre à lire ? C’est inutile, la vie est réglée, guidée pour que
les hommes soient heureux. On décide pour eux, on impose ? C’est pour leur
bien….
Heureusement pour la jeune génération, celle qui n’est pas
encore passée du côté « adulte » (qu’il faut intégrer à seize ans),
il y a Anna, la bibliothécaire. Elle réunit les adolescents, elle leur parle,
leur explique, leur raconte…. Et puis, une attaque, et elle est enlevée…. Deux amis étaient là, cachés et l’un d’eux
décide d’agir et de partir à la recherche de la jeune femme. Il sera suivi par
deux compagnons. Dans un monde apocalyptique, où tout un chacun est surveillé,
où la vie privée n’existe plus, comment vont-ils pouvoir mener leurs recherches
sans être sans arrêt empêchés ? Quelles rencontres feront-ils ?
Porté par une
écriture fluide, vive avec des retournements de situation intéressants, ce
récit est très prenant. Le style de l’auteur est bien dosé, elle n’en rajoute
pas, ce n’est pas trop manichéen et les « mondes parallèles » qu’elle
a mis en place sont très crédibles dans le contexte de l’histoire.
J’ai apprécié le juste équilibre de cet univers ainsi que
les protagonistes. Aucun ne m’a semblé trop caricatural ou fade (Marek m’a
amusée avec son langage imagé « on
a dégagétionné un chouillat de passage et tu vas te contorsiofiler…. ».
Bien entendu, c’est de la fiction et les livres ne sont pas près de mourir mais
à trop aseptiser nos vies, on pourrait perdre la part de rêve dont on a besoin
pour être bien… alors lisons encore et toujours !!!!
NB: ce livre est classé en jeunesse chez l'éditeur, mais je
pense qu'il peut être lu par des adultes
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