La belle de l’étoile
Auteur : Nadia Galy
Éditions : Albin-Michel (20 Août 2014)
ISBN : 978-2226258298
240 pages
Quatrième de couverture
Après la mort de l’homme qu’elle aimait, une femme choisit
de s’exiler à Saint-Pierre-et-Miquelon, île battue par les vents, espace sans
frontière. Ce sera son refuge pour relire la correspondance de son amant,
qu’elle se fait expédier de Paris, et y répondre, comme s’il était encore
vivant. Comment survivre à la perte ? Défier l’inéluctable ?
Mon avis
« Tu sauras où me
trouver. »*
C’est sur un bout d’île, ballotée par la météo, qu’elle a
choisi de s’installer. A la base pour « revivre l’histoire qu’elle a eue avec
son amant et lui mettre un peu de rouge aux joues ».
Un peu comme on se lance un défi pour exister, elle part
sans trop réfléchir. Là-bas, elle recevra les lettres de son amant décédé
(qu’elle se fait réexpédier) et elle y répondra.
Quel est son but ? Faire le deuil, accepter enfin ce qui est
et qu’elle ne peut pas changer ?
Le séjour lui permettra surtout de se découvrir, de se
réconcilier avec elle-même, de faire le parcours douloureux permettant de mieux
se connaître, de comprendre son passé et sans doute d’appréhender son futur de
façon différente.
L’écriture de Nadia Galy est poétique, de temps à autre
chaotique, elle joue avec les mots, comme son personnage principal qui nous
rappelle leur importance. Parfois, à mon sens, elle en fait un peu trop,
notamment dans les métaphores, mais c’est vite oublié tant les descriptions
sont fines et justes que ce soit pour l’atmosphère générale ou pour le ressenti
de la femme qui a fui… Au bout de la fuite, elle ne trouvera qu’elle-même mais
si différente que c’est presque une autre.
Le bémol pour moi, qui suis attirée par le style
épistolaire, c’est que je n’ai pas lu les lettres, ni celles qu’elle reçoit, ni
celles qu’elle écrit et pour cela je suis restée sur ma faim.
C’est sans doute, cette réserve qui empêchera que ce livre
soit totalement apprécié.
*page 206
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