"Lignées" de Sophie Zimmermann


Lignées
Auteur : Sophie Zimmermann
Éditions : Publishroom (1 er Février 2019)
ISBN : 979-1023610697
338 pages

Quatrième de couverture

Dans un futur plus ou moins proche, les êtres humains vivent sans émotions et sans contacts. Mais l'illusion s'estompe peu à peu... Ava vit dans un monde bâti grâce à la fusion cellulaire définissant des Lignées d'individus aux caractéristiques particulières. Dans cette société où les émotions sont atténuées et les contacts corporels inexistants, un équilibre semble régner entre les êtres humains. Un idéal auquel croit la professeure, jusqu'au jour où un groupe armé fait irruption dans sa classe et la kidnappe. 
          
L’avis de Franck

Le thème me plaisait : dans notre société où la médecine a fait d’énormes progrès que se passerait-il si on pouvait sélectionner les humains selon leur génotype et ainsi les ranger dans des classes sociales spécifiques au service de la communauté ? Vaste sujet...

Ce roman approche cette société du futur avec un idéal utopique : chacun naît dans une éprouvette, suit une éducation type, a son travail, sa tâche, sa fonction et par conséquence, les contacts physiques entre humains sont abolis. On naît, vit, « se marie » et meurt dans sa classe. Pourquoi pas.

Cette société utopique a été créé par l’auteure mais j’aurai plusieurs reproches à faire quant au début du roman :
- Le monde n’est pas assez décrit à mon goût. On est en 2165, il y a des améliorations de la vie quotidienne, surtout médicales, mais cela manque de profondeur. Je suis resté sur ma faim (d’un point de vue scientifique). L’action se passe à Paris et dans les Vosges mais qu’en est-il des transformations du siècle prochain ?
- Le personnage principal prend très vite fait et cause pour ses ravisseurs. Pourtant elle a été enlevée, séquestrée et même torturée ! Elle n’hésite à peine avant de changer radicalement d’avis, de renier la société, d’ouvrir sa maison et de laisser un accès total de son refuge à ses nouveaux amis. J’aurai aimé plus de réflexion et de remise en question de la part de ce personnage principal avant qu’elle ne franchisse le pas.
- Une dernière remarque un peu mesquine : si on ne lit pas le résumé sur la quatrième de couverture, on n’apprend qu’à partir de la page 9 que le personnage principal est une fille et que beaucoup plus tard qu’elle est rousse...

J’ai eu du mal à m’accrocher au début mais je m’étais promis d’aller au bout et j’ai bien fait !
Le rythme est soutenu, l’histoire se tient et le final (même si je m’y attendais un peu) est très bien.
Le style d’écriture est fluide et très agréable. Les rebondissements nombreux et réalistes, ce qui ne gâche pas le plaisir.

On s’attache au personnage d’Ava qui fait quand même de sacrés surprises et découvertes sur son enfance, sur cette société utopique et sur les vrais méchants de l’histoire. Et surtout, les derniers chapitres nous expliquent l’enfance cachée d’Ava.

En conclusion : je vais relire ce livre car connaissant la fin, j’aurai une autre approche de l’histoire et donc un autre point de vue ! 

À suivre ?

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