"Comme au cinéma" de Fiona Kidman (All Day at the Movies)


Comme au cinéma (All Day at the Movies)
Auteur : Fiona Kidman
Traduit de l’anglais (Nouvelle-Zélande) par Dominique Goy-Blanquet
Éditions : Sabine Wespieser (2 Mai 2019)
ISBN : 978-2848053271
360 pages

Quatrième de couverture

Quand Irene Sandle, une jeune bibliothécaire dont le mari aviateur est mort à la guerre, quitte Wellington en 1952 avec sa petite fille, Jessie, pour aller travailler dans les champs de tabac, elle espère un nouveau départ. Mais l'homme prévenant et doux qu'elle rencontre sur la plantation disparaît accidentellement, et le choix de la raison s'impose : sa décision d'épouser en deuxièmes noces le gérant de l'exploitation, l'inquiétant Jock Pawson, pèsera sur toute la descendance d'Irene, bien après sa disparition précoce en 1963.

Mon avis

Fiona Kidman est très peu traduite en France et lorsqu’elle l’est, c’est souvent tardivement. Pour ce titre, il a fallu attendre trois ans. Quatorze chapitres de 1952 à 2015 nous content l’histoire d’une famille sur trois générations. Comme autant d’épisodes d’un même film, ces textes nous permettent de découvrir des femmes fortes, des femmes de caractère. Si les dates sont linéaires, le récit ne l’est pas vraiment. Il y a de nombreux retours dans le passé pour expliquer les conséquences des faits antérieurs sur ceux qui vivent dans le présent.

Nous découvrons trois sœurs et un frère, chacun marqué à sa façon par leur enfance, cabossé par la vie mais toujours droit. Des liens se tissent, se distendent, s’effilochent. Maintenir une harmonie familiale est toute une aventure. Il faut pardonner, accepter, comprendre ou au moins essayer… Dialoguer, échanger n’est pas simple mais c’est ce qui aide à avancer.

Chaque période est évoquée dans un lieu finement décrit, avec une atmosphère palpable, dans un contexte historique et politique précis. On suit les protagonistes mais également tout un pays avec un quotidien pas forcément aisé (chômage, violence etc).

C’est avec une écriture profonde, posée, un vocabulaire de qualité (complété par une traduction excellente) et un rythme soutenu que l’auteur présente son récit.  Elle nous passionne et nous entraîne dans une famille fascinante où les femmes se sont transmises leur force sans jamais baisser les bras.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire