"Le barbu céleste" de Sébastien Rozeaux


Le barbu céleste
Auteur : Sébastien Rozeaux
Éditions : Globophile (17 Janvier 2014)
ISBN : 978-2953896442
160 pages

Quatrième de couverture

Le Barbu, homme entre deux âges, travaille dans l'écologie : il ramasse les canettes en aluminium dans les parcs de Porto Alegre. Il s'y promène avec nonchalance depuis des années, les mains posées sur sa longue barbe, jusqu’au jour où il rencontre...

Mon avis

L’essentiel et le superflu

On ne sait pas vraiment d’où il vient, ni où il veut aller mais le barbu est céleste est là, bien présent. Il passerait presqu’inaperçu tant il est peu considéré. C’est un vieux sage quoiqu’on ne soit pas très sûr de son âge, ce n’est pas parce qu’il est très barbu que… Il « fait dans l’écologie » en ramassant des canettes en aluminium revendues au poids à la déchetterie. Il « accompagne » l’air de rien les jeunes pour qu’ils comprennent l’importance de la vie. Pas de grandes actions mais des choses à sa mesure et si chacun …. Un jour, un événement le bouleverse et son quotidien se transforme. Chaque rencontre qu’il fait est alors vécue à fond, « en conscience ». Il offre à ceux qu’il côtoie son regard acéré sur la société brésilienne mais il observe également ce que ses interlocuteurs lui présentent. Par l’intermédiaire des personnes qu’il croise, le lecteur sent battre le cœur discret du pays, il s’approche à pas silencieux de l’intérieur, de la face cachée de tous les jours. On découvre le Brésil, pas celui des carnavals, des chants, des fêtes, non, celui d’une réalité existante mais peu exposée.

Sébastien Rozeaux est historien, spécialiste du Brésil, c’est donc une approche fine qu’il exprime dans son roman. Le barbu céleste et les différents protagonistes ont des personnalités attachantes. Par leurs conversations, c’est tous ceux qu’on oublie trop souvent qui prennent la parole ….


J’ai apprécié cette lecture « hors du temps », loin des sentiers battus. J’ai « goûté » la poésie de l’auteur, ses mots qui portent un message sans ostentation, comme autant de murmures d’un « port joyeux » qui a eu enfin l’occasion de parler…..

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