Traduit de l’américain par Anne Wicke
Editions: Christian Bourgois (16 avril 2009)
200 pages
Quatrième de couverture
Situé deux cents ans avant Beloved, Un don évoque, dans la
même prose lyrique et verdoyante qui caractérisait son précédent roman, le
monde beau, sauvage et encore anarchique qu'était l'Amérique du XVII' siècle.
Toni Morrison a redécouvert une voix pressante et poétique qui lui permet
d'aller et venir avec autant de rapidité que d'aise entre les mondes de
l'histoire et du mythe, entre l'ordinaire de la vie quotidienne et le royaume
de la fable...
Mon avis
Prix Nobel de littérature 1993
« Comprends-moi. Il n’y avait pas de protection et rien dans
le catéchisme pour leur dire non. »
« Je garderai une seule tristesse. Que tout ce temps je ne
puisse pas savoir ce que me dit ma mère. Elle ne peut pas non plus savoir ce
que je veux lui dire. »
Une mère, une fille, un dialogue douloureux, difficile, tardif
….
Une séparation mal vécue …
Nous pourrions résumer comme cela le roman de Toni Morrison,
ce serait trop rapide et sans compter sur son talent …
D’autres femmes seront évoquées, d’autres voix seront
entendues dans un récit déstructuré, où l’on passe de l’une à l’autre sans
forcément une suite chronologique, les retours en arrière étant légion …
La narration désarçonne, déconcerte, perturbe dans un
premier temps et puis l’écriture envoûtante de l’auteur nous emporte, nous
submerge, nous transporte ….
Il faut entendre ces femmes au destin brisé, non choisi nous
parler tour à tour par la voix de Toni Morrison pour comprendre leur
souffrance, leurs questions face à la vie qu’elles doivent subir ….
Tout au long de ma lecture, je me suis posée une question
lancinante, me demandant comment Toni Morrison s’y prenait pour écrire de
telles phrases, me demandant comment les mots viennent sous sa plume et ce qui
peut hanter sa vie pour qu’elle s’exprime ainsi ….
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire