"Adolf ou les révélations d’un secret enfoui" de Jean-Pierre Druelle


Adolf ou les révélations d’un secret enfoui
Auteur : Jean-Pierre Druelle
Éditions : Passion du Livre (27 Août 2019)
ISBN : 979 10 97531 37 9
372 pages

Quatrième de couverture

Enquêter sur l’assassinat du Sénateur Marc Lapage, ami d’enfance du président de la République et se retrouver au troisième sous-sol d’un bunker datant de la seconde Guerre Mondiale, face à Hitler et Eva Braun, encore frais comme des “glaçons de rivière” alors qu’on les avait cru morts suicidés, depuis plus de soixante et onze ans!

Mon avis

Un flash en 1942, un autre en 1982 et nous voilà en 2016. Un ami d’enfance du président de la République a été assassiné. Le commissaire Xavier Akker Teffen et son adjointe Colette se retrouvent à enquêter (avec l’aide d’Aimé et de Saïd) et ne sont pas au bout de leurs surprises (le lecteur également). C’est le commissaire qui raconte et narre avec beaucoup de verve les différents événements. Il est quelque fois irrévérencieux, il ne s’en laisse pas conter et entend bien mener l’enquête à sa guise. Sauf qu’il ne peut pas tout maîtriser et qu’il va se retrouver dans des endroits variés et des conditions pour le moins surprenantes…. Restaurant « sous surveillance », voyage à l’étranger, bunker, que de lieux à visiter à sa suite ! Et que de personnages, la plupart hauts en couleur à découvrir ! Le rythme est effréné et les situations parfois cocasses ou pittoresques. Un peu de recherches policières, un peu d’amour, un peu de science-fiction, plusieurs contextes et thèmes sont abordés sous couvert de trouver qui a tué ….

L’écriture de l’auteur est un joyeux mélange. Il peut tour à tour, utiliser un langage un tantinet suranné, ou bien un peu, voire beaucoup familier et pas très châtié, ou alors l’agrémenter de digressions comiques avec des renvois et des commentaires entre parenthèses ainsi que des apartés sur les uns ou les autres. Les nombreux dialogues donnent du rythme, peut-être aux dépends de la réflexion des enquêteurs qui sont plus dans l’action et les échanges oraux.  J’aurais de temps en temps souhaité suivre leurs raisonnements de façon plus précise.
Il m’est arrivé en lisant, de craindre que les soliloques (même s’ils sont amusants) prennent le pas sur le récit lui-même. Si Jean-Pierre Druelle écrit un autre roman, il devra sans doute se montrer vigilant sur ce point-là.
Mais on sent qu’il a pris énormément de plaisir à écrire ce roman et cela transpire dans ce qu’il présente.  

C’est une lecture atypique, singulière qui en surprendra plus d’un !


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