L’ombre de la menace (Stillhouse Lake)
Auteur : Rachel Caine
Traduit de l’américain par Sebastian
Danchin
Éditions : L’Archipel (11 Septembre 2019)
ISBN : 9782809826906
335 pages
Quatrième de couverture
La vie sans histoire de Gina vole en éclats lorsque la police
découvre un corps sans vie pendu dans le garage familial. Le mari de Gina est
condamné à mort. Elle est acquittée. Mais l’opinion publique reste persuadée
qu’elle était complice de son mari.
Victime de harcèlement, elle décide de fuir avec ses enfants. Quatre ans ont passé. Gina vit à Stillhouse Lake, où elle commence enfin à baisser la garde. Jusqu’à ce qu’un cadavre de femme soit repêché du lac...
Victime de harcèlement, elle décide de fuir avec ses enfants. Quatre ans ont passé. Gina vit à Stillhouse Lake, où elle commence enfin à baisser la garde. Jusqu’à ce qu’un cadavre de femme soit repêché du lac...
Mon avis
La haine ne connaît pas de limite
Fuir, se cacher, ne pas laisser de traces, essayer de vivre le
plus normalement possible, ou plutôt survivre… Voilà à quoi est réduite Gina,
et elle n’est pas seule, elle a deux enfants qu’elle doit protéger. Pourquoi ?
Elle menait une vie calme et sans histoire avec son mari, et la fille et le
fils qu’ils ont eu ensemble.
Tranquilles, heureux, jusqu’au jour où…. Un accident, une voiture qui
emboutit le garage familial et là, le cauchemar commence…. L’époux de Gina, sous des dehors de père et
compagnon équilibré, était en réalité, un tueur en série pervers. La police l’a
cru complice et il a fallu qu’elle supporte la prison, les nombreux
interrogatoires, un procès, avant d’être acquittée. Acquittée ne signifie en
aucun cas qu’elle a pu reprendre le cours de sa vie sans être inquiétée. Son
quotidien est devenu terrible tant elle est harcelée, critiquée par ceux qui
pensent qu’elle était dans le coup, de mèche, donc « petite main » de
l’assassin.
La culpabilité ronge Gina. Comment a-t-elle fait pour ne pas avoir
de doutes, ne se rendre compte de rien ? Comment expliquer qu’elle n’ait
pas senti les mensonges, qu’elle n’ait pas remarqué certaines choses troubles
dans le comportement de celui qu’elle aimait. Et surtout comment se faire à
l’idée que l’on a aimé, épousé, fait des enfants avec un monstre ?
De résidence en résidence, elle est maintenant installée à Stillhouse
Lake, un coin calme près d’un lac. Les enfants sont scolarisés, la maison
sécurisée et Gina a l’impression qu’elle peut souffler. Réalité ?
Utopie ? Tout va s’écrouler avec la découverte d’un cadavre de femme dans
le lac. Elle a été tuée et le mode opératoire semble être le même que celui de
son ex-conjoint…. Il est pourtant en prison… A-t-elle caché son jeu et est-elle
coupable des mêmes exactions ? Quelqu’un tire-t-il les ficelles dans l’ombre
pour la manipuler et la faire accuser ? Un admirateur du tueur a-t-il
repris ses méfaits pour son compte ? Les questions se multiplient et
l’étau se resserre autour de la jeune femme. Le contexte est instable, elle ne
sait pas à qui faire confiance, de qui se méfier, comment agir…. Une seule
certitude : protéger ses enfants et fuir encore et toujours ou au moins
essayer…...
Dans ce roman, nous assistons à la transformation de Gina. Épouse docile un peu effacée, elle devient battante, tigresse, armée d’une
détermination et d’une volonté à toute épreuve. Elle met en place toute une panoplie
de barrières pensées, réfléchies en lien
avec ses enfants pour une protection maximale. Elle leur ressasse les risques d’avoir
trop d’amis, de s’afficher sur les réseaux sociaux, d’être pistés…. Mais ce n’est
pas suffisant et la voilà à nouveau confrontée à l’horreur… Elle ne sait plus
qui croire, à qui parler, à qui faire confiance. C’est terrible d’être si seule….
Le récit est mené tambour battant, il n’y a pas de temps mort, les
faits s’enchaînent, nous surprennent, nous faisant redouter le pire. La tension
monte de page en page et elle est palpable. Parfois on croit déceler une part
de vérité puis elle nous échappe, tout est remis en cause et on n’est plus sûr
de rien. L’écriture de l’auteur est fluide, accrocheuse (merci au traducteur Sebastian
Danchin). Je me suis plongée dans ce recueil et je n’avais pas envie de l’abandonner.
N’hésitez pas, foncez !
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