"N'éteins pas la lumière" de Bernard Minier


N’éteins pas la lumière
Auteur : Bernard Minier
Éditions :  XO Editions (27 Février 2014)
ISBN 978-2-84563-631-6
620 pages

Quatrième de couverture

Christine Steinmeyer croyait que la missive trouvée le soir de Noël dans sa boîte aux lettres ne lui était pas destinée. Mais l'homme qui l'interpelle en direct à la radio, dans son émission, semble persuadé du contraire... Bientôt, les incidents se multiplient, comme si quelqu'un avait pris le contrôle de son existence. Tout ce qui faisait tenir Christine debout s'effondre. Avant que l'horreur fasse irruption.


Mon avis

Et voilà, je viens de lire mon premier ( et sans aucun doute, pas le dernier) roman de Bernard Minier. C'est ce titre qui m'a été conseillé et offert, donc lecture!

L'imagination de l'auteur est débordante, sa documentation (entre autres sur l'espace) excellente, son vocabulaire précis, son écriture fluide et addictive, je suis ravie de cette découverte.

Ce n'est pas une nouveauté que d'aborder le sujet de la perversité et du harcèlement mais c 'est bien traité, bien ficelé même si l'on est en droit de penser que c'est un tantinet exagéré.

Christine, animatrice radio, se retrouve, du jour au lendemain, au cœur de faits qu'elle ne maîtrise plus et elle ne comprend absolument pas ce qui lui arrive, qui peut lui en vouloir à ce point et surtout pourquoi. Parallèlement à sa terrible descente aux enfers, on suit un policier en arrêt maladie, qui reçoit des courriers bizarres, comme un jeu de piste, qui le mènerait, peut- être, à l'obligation d'ouvrir une enquête sur un suicide avéré... Ce sera l'occasion, pour lui, de "reprendre vie" et de sortir de sa retraite.
Évidemment, ces deux entrées finiront par se rejoindre.

J'ai beaucoup apprécié cet opus. Je l'ai trouvé remarquablement bien construit. L'angoisse monte pour Christine, mais également pour nous, au fil des pages et des chapitres qui se succèdent. On s'interroge sur qui est le plus malade, le plus tordu des personnages que l'on rencontre et quelles peuvent être les raisons de la personne qui est derrière tout cela. De temps en temps, un indice, minime, pourrait nous mettre la puce à l'oreille mais pris dans l'intrigue, on ne s'attarde pas et c'est seulement plus tard qu'on se dit "tiens ..."

Christine va-t-elle se laisser abattre, couler par le fond face à tout ce qui lui tombe dessus? Au contraire, va-t-elle réagir, lutter? Et si oui, aura-t-elle la force de tenter quelque chose? Où peut-elle trouver du soutien? Le cheminement de cette femme est très intéressant, et on découvre, petit à petit, tout ce qui, dans sa vie, l'a construite ou parfois détruite. En ce qui concerne, le flic, Servaz, on sent bien que le fait de retrouver un semblant d'activité, bien qu'en marge de ses collègues, lui permet de relever la tête. Ces études de caractère complètent tout à fait les actions qui s'enchaînent sur un rythme trépident et donnent un bel équilibre à l'ensemble du recueil.

Alors, à bientôt, Monsieur Minier !

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