L’art de courir sous la pluie (The Art of Racing in the
Rain)
Auteur : Garth Stein
Traduit de l’américain par Anath Riveline
Éditions : L’Archipel (6 Novembre 2019)
ISBN : 9782809827262
306 pages
Quatrième de couverture
Enzo est tout sauf un chien ordinaire. Il est persuadé qu’il
sera un jour réincarné en homme. Cette certitude, il l’a acquise en regardant
un documentaire sur la Mongolie. Ce qu’il a vu de mieux ala télé – sa passion –
après un grand prix de Formule 1. Enzo, qui porte sur son maître Denny un
regard attendri, en a tiré une philosophie : vivre n’est pas qu’une question de
vitesse. Il faut aussi savoir passer entre les gouttes.
Mon avis
Agis avant de réagir….
Enzo est un chien. Il est persuadé qu’un jour il deviendra
un humain et lorsqu’on fait sa connaissance, on se dit qu’effectivement, il ne
lui manque que la parole !
Il a tout pour lui : la douceur, l’empathie, l’intelligence du cœur…
L’histoire est racontée par Enzo, c’est lui qui explique, qui présente les événements de ce roman. Il les analyse avec finesse, avec délicatesse et il serait de bon conseil pour son maître, si seulement il pouvait lui parler…
Il a tout pour lui : la douceur, l’empathie, l’intelligence du cœur…
L’histoire est racontée par Enzo, c’est lui qui explique, qui présente les événements de ce roman. Il les analyse avec finesse, avec délicatesse et il serait de bon conseil pour son maître, si seulement il pouvait lui parler…
Denny est un homme, marié et père de famille, propriétaire d’Enzo.
On le découvre à travers les yeux de son chien, qui est bien plus, pour lui, qu’un
animal de compagnie, un soutien, un pilier de sa vie. Ces deux-là étaient
vraiment faits pour s’entendre. Enzo comprend tout, sent les choses, porte un
regard attendri sur toute la famille, même si au début l’épouse a été considérée
comme une intruse. Il est dévoué, aimant, capable de s’oublier pour aider ceux
qu’il aime. Assez fort pour essayer de les défendre face à la fourberie, aux
mensonges.
L’écriture est fluide, belle, profonde car Enzo parle avec sérieux
de ce qui se déroule. Il lui arrive de glisser une pointe d’humour, de
concevoir une vengeance et c’est vraiment délicieux de constater comme il s’y
prend, le plus souvent très bien avec les uns et les autres, arrivant à ses fins,
l’air de rien. Denny a transmis à Enzo sa passion pour les courses automobiles (le
passage sur la mort d’Ayrton Senna est bien « vu ») ainsi que « l’art
de courir sous la pluie » qui est vraiment quelque chose d’important dans
leur vie. C’est un peu comme l’art de rester droit dans ses bottes, de ne pas
céder face aux éléments extérieurs. Je trouve cette métaphore bien pensée car
il y a également l’idée de vitesse, de ce quotidien qui va vite, nous emporte
et nous échappe. En outre, une allégorie est présentée avec le zèbre,
personnage récurrent de ce récit, il« dérange » Enzo jusqu’à ce qu’il
comprenne qui il est vraiment. Tout cela enrichit la narration et fait de ce
texte un bel ensemble, équilibré, intéressant, captivant. Différents thèmes
sont abordés, la maladie, la mort, les choix de vie, l’amitié, l’équilibre
entre vie professionnelle et familiale, la place des grands-parents etc… Tous ces sujets sont traités avec doigté, par
petites touches. Jamais l’auteur n’en fait trop. Il reste respectueux de tout
ce qu’il évoque et j’ai trouvé le « dosage » parfait.
J’ai adoré l’intervention d’Enzo (page 247), j’avais envie
de lui caresser la tête en lui disant « bon chien, c’est bien, tu es super… »
c’est vous dire que sa personnification est complète, on le « voit »….
C’est doux, c’est magique, c’est un pur moment de bonheur,
une lecture hors du temps, pas mièvre, qui met le sourire aux lèvres, un peu
les larmes aux yeux et qui rend heureux !
NB: Je ne sais pas encore si j'irai voir le film....
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